Garaudé
Fils d'un conseiller au Parlement de Nancy, Alexis de GARAUDÉ (1779-1852) apprit la musique dans sa jeunesse, mais en amateur. Selon le Dictionnaire historique des musiciens, artistes et amateurs, morts ou vivans qui se sont illustrés en une partie quelconque de la musique et des arts qui y sont relatifs de Choron et Fayolle (Paris, 1810), il s'est ensuite vu contraint par la suite de la révolution, de tirer parti d’un art qui n’était entré dans son éducation que comme objet d’agrément. Il monta donc à Paris où il fut formé par Crescentini et Garat pour le chant et par Cambini pour l'harmonie et la composition. Il fut admis en 1808 parmi les chanteurs de la Chapelle Impériale, position qu'il conserva, à la restauration, dans la chapelle du roi, mais plus après la révolution de 1830. |
En 1816, il fut nommé professeur de chant au Conservatoire et le resta jusqu'en 1839, année où il prit sa pension.
Il a composé de la musique de chambre, l'opéra (jamais représenté) La Lyre enchantée, 200 pièces vocales dont une messe.
Il est l'auteur de méthodes, très estimées, pour le chant, le piano et (en collaboration avec Michel-Joseph Gebauer) l'alto.
En 1852, il publia aussi l'Espagne en 1851, ou impressions de voyage d'un touriste dans les diverses provinces de ce royaume.
Parmi ses élèves, Clotilde Colombelle (1804-1826) fut d'une part une cantatrice très appréciée en Italie sous le nom de Coreldi, d'autre part la mère de ses deux fils (illégitimes), Alexis Albert Gauthier Colombelle (1821-1854) dit Garaudé fils, lauréat en 1840 et 1841 au Prix de Rome de composition, et Charles Gabriel Sylvestre Colombelle (1823-?), lui aussi musicien.
Il fut membre de la Loge de l'Athénée, pour laquelle il composa un Cantique à Voix seule, avec des Choeurs (Ad Libitum) Chanté à l'Installation de la Loge de l'Athénée par M.M. Albert, Bonnet, Nourrit, Batiste... Dédié à S.A.S. Monseigneur le Prince Cambacerès Archichancelier de l'Empire. Paroles de J. Pain, musique et Accompagnement de Piano Forte.