GODEFROID

Cliquez ici pour entendre le début de sa pièce la Mélancolie, interprétée par la harpiste Marielle Nordmann (CD Koch 3-1559-2)

 

Dieudonné-Félix Godefroid (1818-1897) naît à Namur mais six ans plus tard son père (Dieudonné Godefroid, professeur de musique, qui fut initié à la loge Bonne Amitié de Namur en 1824 comme en témoigne le registre des membres de cette époque), fondateur en 1810 de l'École d'enseignement mutuel de la Musique (premier établissement laïc du genre), directeur du théâtre de Namur en 1825 mais bientôt banqueroutier, quitte la Belgique pour s'installer à Boulogne où il fonde avec succès une école de musique, mais renouvelle ensuite son erreur en reprenant la direction du théâtre et en s'y ruinant à nouveau.

En 1832, Dieudonné-Félix suit les cours de harpe de Naderman (1781-1835) au Conservatoire de Paris, et ensuite ceux de Labarre (1805-1870). Dès 1839, il commence une brillante carrière de soliste à travers l'Europe et le Proche-Orient. Berlioz le considérera comme maître de l'instrument et de force à ne redouter aucun parallèle.

Il garda le contact avec la Belgique, où il se produisit à Bruxelles en 1856 à l'occasion du 25e anniversaire du règne de Léopold Ier; en 1869, il composa une cantate historique pour l'inauguration à Namur d'une statue du même roi, décédé en 1865.

Il comptait parmi ses amis un autre namurois, Félicien Rops, qui fit son portrait (cette lithographie, parue dans le numéro 30 du 24 août 1856 de la revue la Galerie d'Uylenspiegel, avait été reproduite sur le site du remarquable Musée Rops, auquel nous l'avons empruntée).

Il est l'auteur de pièces pour la harpe, ainsi que pour le piano, instrument dont il était également virtuose, ainsi que de messes et de deux opéras, la Harpe d'or (1858) et La Fille de Saül.

Son frère aîné Jules-Joseph (1811-1840) fut également harpiste et compositeur.

Godefroid nous avait été cité, par une source sérieuse, parmi les membres de la Loge parisienne les Frères unis inséparables. Cette affirmation est cependant controuvée par l'examen des archives de cette Loge (il a par contre en 1856 participé à un concert philanthropique organisé par elle, mais cela ne garantit aucunement son appartenance). Dans l'attente d'une éventuelle démonstration sûre de son appartenance maçonnique (dans une autre Loge), nous l'avons enlevé de nos listes de musiciens maçons et l'avons renvoyé à notre page Faux Frères ?

En cliquant ici, vous pourrez entendre (fichier midi) sa chanson arabe op. 32 intitulée Le Chamelier, et ici sa sérénade op. 40 Nuits d'Espagne, empruntées au site (malheureusement disparu) LA FRANCE DES SALONS AU XIXe SIECLE - Les morceaux pour piano.

Retour aux attributions discutables