Mastrick
Nous ne savons pas grand chose du Frère Mastrick, sinon qu'il composa en 1801, 1803 et 1804 trois cantiques pour des Fêtes de la Loge de la Parfaite-Union à l'Orient de Douay (Douai).
Il était membre de cette Loge, puisqu'il est cité (mais sans aucun détail), avec l'orthographe Mastric, dans la liste des Frères décédés depuis 1784 au Tracé de la Pompe funèbre y célébrée le 12 janvier 1846.
Dans leur ouvrage Les francs-maçons dans la Loge et la Cité Orient de Douai 1743-1946, Allender & Rousseau signalent (p. 95) qu'en 1816 un maçon du nom de Mastrick était membre du jury de l'Académie de musique de Douai et mentionnent (p. 91) que le Frère André Mastrick était en 1808 adjudant de la Garde Nationale douaisienne.
Les Mémoires de la société Impériale d'agriculture, sciences & arts de Douai nous apprennent (p. 103) l'existence de deux Mastrik :
le père : Habitant Douai depuis 1793, M. Mastrik remplissait les fonctions de commissaire des guerres. Violoniste d'une certaine portée, il avait précédemment tenu sa partie dans les salons du comte d'Artois et comptait parmi les personnes attachées à la maison du prince. Nous savons par ailleurs qu'il fut en 1796 le fondateur de la Société philharmonique de Douai et qu'antérieurement il avait été inspecteur de la forêt de Saint-Germain et sous-lieutenant de la légion américaine commandée par Saint-Georges. C'est évidemment lui qui fait l'objet de cette page.
le fils : M. André Mastrik, mort le 9 mai 1856, conseiller à la Cour Impériale de Douai, cultivait également la musique avec succès. Sans doute est-ce l'André Mastrick dont, dans son ouvrage L'Age d'or de la vie musicale à Douai, 1800-1850 (Ed. Mardaga, 1994), Guy Gosselin mentionne la correspondance avec Auber en 1850 en tant, à ce moment, que vice-président de l'Académie de Musique de Douai. A la p. 164, André Mastrik est mentionné parmi les 1ères et 2es basses de la Société de musique sacrée.
A la p. 148, il est également signalé que, de 1808 à 1823, M. Mastrik produit ... des marches, hymnes, cantates et chœurs à la Loge maçonnique de Douai, la Parfaite-Union et précisé en note que lors de la fête jubilaire - 1808 - des frères Bommart, Lesage et Monneret, les concertistes et les chanteurs étaient Messieurs Mastrik, Eloy de Vicq, Pierre Lecomte, Georges Heisser, son frère Jean-Baptiste, Delagrange, Moity, Boulé, Amédée Delalande, Pecqueur, Dargirolle, Mouton, Tronville, de la Viefville, Becquet de Mégille, Paquié, Pierre Colin et Miraucourt.
On lit ici qu'une marche écossaise du Frère Mastrick fut exécutée lors de la plantation le 10 avril 1801, dans la cour de la Loge de Douai, d'un jeune acacia, lors de la Fête de la Paix continentale.
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