Orlandi

Ferdinando Orlandi (1774-1848) est un compositeur italien (surtout d'opéras) qui a fait toute sa carrière dans son pays.

Fétis en écrit dans son Tome 6 (p. 375)  :

ORLANDI (Ferdinand), professeur de solfège au Conservatoire impérial de Milan, est né à Parme en 1777. Rugarti, organiste à Colorno, lui donna les premières leçons de musique, puis il continua ses études sous la direction de Ghiretti à Parme, et Paër lui donna quelques conseils. En 1793, il entra au Conservatoire de la Pietà de' Turchini, à Naples, pour y apprendre le contrepoint sous Sala et Tritto. De retour à Parme à l'âge de vingt-deux ans, il y obtint un emploi dans la musique de la cour, et bientôt après il commença à écrire pour le théâtre. Au carnaval de 1801, il donna à Parme la Pupilla scozzese ; au printemps, il écrivit pour la Scala, à Milan, Il Podestà di Chioggia, considéré à juste titre comme un de ses meilleurs ouvrages, et qui a été joué avec succès au Théâtre-Italien de Paris. Dans la même année, il composa encore Azeinira e Cimene, pour Florence, et l'Avaro, pour Bologne. Jusqu'en 1807 il montra la même fécondité, et quoique ses ouvrages fussent en général d'une inspiration et d'une facture assez faibles, il jouissait alors d'une brillante réputation. Un décret du vice-roi d'Italie l'appela à Milan, en 1806, comme professeur de musique et de chant du pensionnat des Pages ; mais trois ans après, cette institution ayant été supprimée, Orlandi entra au Conservatoire de Milan, en qualité de professeur de solfège. En 1828, il fut appelé à Munich comme professeur de chant. Je crois qu'il est mort dans cette ville vers 1840. [NDLR : en fait, à Parme en 1848]

... Après les premiers succès de Rossini, Orlandi comprit qu'il ne pouvait lutter avec un tel artiste, et il cessa d'écrire pour la scène. Indépendamment de ses opéras, il a écrit quatre messes solennelles, plusieurs motets, et plus de cent compositions de différents genres, parmi lesquelles on remarque un ballet en cinq actes, beaucoup de morceaux détachés pour divers opéras, cinq chœurs pour l'Alceste d'Alfieri, une cantate à 2 voix, un nocturne à 3 voix, dédié au roi de Wurtemberg en 1826. 

ci-contre : gravure anonyme empruntée au site de la Bibliothèque de Bologne

Stendhal parle de lui dans son journal à la date du 21 mai 1801 :

On joue à Milan II podestà di Chioggia, opéra mis en musique par Ferdinando Orlandi, jeune [homme] de Parme, âgé de vingt-deux ans, élève de Cimarosa. Le directeur de la Scala lui a donné soixante ou soixante-dix sequins. On trouve la musique de cet opéra, qui est son premier ouvrage, assez bonne. Je la trouve inférieure à celle delle Donne Cambiale, et del Ciabattino, qu'on donnait auparavant. Il y a cependant, dans le premier acte, une belle phrase musicale, et, dans le second, une scène dans laquelle le Podestà est déguisé en pêcheur, et dont la musique est charmante.

Sa fille (1811-1834) avait commencé une brillante carrière de cantatrice.

Par ailleurs, les pp. 180 à 219 du Tome 2 (ce tome est accessible sur Google-Books) des Annales maçonniques donnent en version bilingue (juxtalinéaire, la traduction étant de Caignart de Mailly) un extrait des Travaux de la Fête du Réveil de la Nature du 19 mars 1807 à la Loge milanaise Real Gioseffina (Royale Joséphine).

Cette séance a vu l'exécution de plusieurs pièces musicales du Respectable Frère Orlandi :

Sauf homonymie fort peu probable, il semble évident que Ferdinando Orlandi et le Respectable Frère Orlandi sont la même personne, d'autant que le premier se trouvait bien à Milan non seulement en 1801 comme signalé par Stendhal, mais aussi à partir de 1806.

La présente page, qui a été mise en ligne le 21 janvier 2012, constitue, sauf erreur de notre part, la première mention d'Orlandi dans une liste de compositeurs maçons.

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