Orlandi
Ferdinando Orlandi (1774-1848) est un compositeur italien (surtout d'opéras) qui a fait toute sa carrière dans son pays.
Fétis en écrit dans son Tome 6 (p. 375) :
ci-contre : gravure anonyme empruntée au site de la Bibliothèque de Bologne |
Stendhal parle de lui dans son journal à la date du 21 mai 1801 :
On joue à Milan II podestà di Chioggia, opéra mis en musique par Ferdinando Orlandi, jeune [homme] de Parme, âgé de vingt-deux ans, élève de Cimarosa. Le directeur de la Scala lui a donné soixante ou soixante-dix sequins. On trouve la musique de cet opéra, qui est son premier ouvrage, assez bonne. Je la trouve inférieure à celle delle Donne Cambiale, et del Ciabattino, qu'on donnait auparavant. Il y a cependant, dans le premier acte, une belle phrase musicale, et, dans le second, une scène dans laquelle le Podestà est déguisé en pêcheur, et dont la musique est charmante.
Sa fille (1811-1834) avait commencé une brillante carrière de cantatrice.
Par ailleurs, les pp. 180 à 219 du Tome 2 (ce tome est accessible sur Google-Books) des Annales maçonniques donnent en version bilingue (juxtalinéaire, la traduction étant de Caignart de Mailly) un extrait des Travaux de la Fête du Réveil de la Nature du 19 mars 1807 à la Loge milanaise Real Gioseffina (Royale Joséphine). |
Cette séance a vu l'exécution de plusieurs pièces musicales du Respectable Frère Orlandi :
p. 189, deux sont destinées à accompagner la cérémonie d'initiation, commençant respectivement par Luce purissima (La plus pure lumière) et par Oh fortunati, oh voi (Honneur ô vous !).
p. 213, un fameux tercet pour la première des neuf Santés, commençant par Deh, si renda il primo ommaggio (Ah ! rendons le premier hommage)
p. 207, une invocation reproduite à une autre page de ce site.
Sauf homonymie fort peu probable, il semble évident que Ferdinando Orlandi et le Respectable Frère Orlandi sont la même personne, d'autant que le premier se trouvait bien à Milan non seulement en 1801 comme signalé par Stendhal, mais aussi à partir de 1806.
La présente page, qui a été mise en ligne le 21 janvier 2012, constitue, sauf erreur de notre part, la première mention d'Orlandi dans une liste de compositeurs maçons.