Pigault-Beaupré
Le Frère Pigault-Beaupré est
mentionné comme compositeur d'un choeur maçonnique pour la
Fête de l'Ordre (cette pièce figure dans un des recueils
de Douai, celui de 1807, pp. 99-100).
Celui-ci pourrait être - sans qu'on puisse le garantir absolument, mais nous n'avons trouvé aucune hypothèse alternative - le calaisien Alexandre PIGAULT DE BEAUPRÉ (1782–1855), compositeur amateur. La distance de Calais à Douai n'est pourtant pas négligeable, mais on voit aux recueils de Douai que leurs Loges étaient en contact, puisque le Frère Burgaud, membre de la Loge des Amis-Réunis, Orient de Calais, y est le signataire de plusieurs pièces |
Philippe Cassez le présente comme suit dans le dictionnaire des Amis du vieux Calais (qui offre également l'image ci-dessus, provenant de la collection de Gilles Peltier) :
Cousin germain des Pigault-Lebrun et Pigault-Maubaillarcq, il est également le neveu de Pigault de Lépinoy, dont il résumera les mémoires dans ses Essais historiques. De l’époque de sa naissance et du milieu social dont il est issu, il conserve les traditions de courtoisie et d’amabilité qui rendent sa compagnie si agréable et feront dire par son ami H-J de Rheims qu’il était la dernière personnification d’un autre temps. Officier dans la Garde Nationale dès l’âge de vingt-quatre ans, il s’y élève jusqu’au grade de lieutenant-colonel. Il s’occupe des travaux de dessèchement comme inamovible administrateur des wateringues. Commissaire-voyer général du canton de Calais (1811), il est aussi Président du syndicat des Digues et Dunes de la mer (1816) et membre de la commission des chemins vicinaux. Membre du Conseil municipal à plusieurs reprises, et du Conseil général de 1830 à 1842, il est encore administrateur de l’hospice, membre du Conseil de Fabrique, délégué cantonal, administrateur du Mont-de-Piété. Cette énumération – incomplète ! – témoigne d’une inlassable activité au service du bien public, exigeant autant de compétences que de désintéressement. Féru de musique, et volontiers compositeur, il fonde la Société philharmonique qu’il préside de 1832 à 1838. Il écrit plusieurs pièces en vers où transparaît un esprit malicieux. Dans ses études d’archéologie et d’Histoire (que l’on trouve éparses dans les journaux et bulletins de l’époque) il fait preuve de son érudition, agrémentée d’un style clair et précis. Quand le maire de Calais (Legros-Devot) institue une commission chargée de recueillir les chartes et les vieux textes intéressant Calais, il en est l’un des membres les plus compétents et ses articles lui valent le titre de correspondant du ministère de l’Instruction publique pour les travaux historiques. S’il n’a pas laissé d’œuvres de longue haleine, il a du moins facilité la besogne de ceux qui, après lui, cherchent à faire revivre le Calais d’autrefois. Il reçoit la croix de la Légion d’honneur en 1843.
D'autres sites nous apprennent que M. PIGAULT-BEAUPRÉ, de Calais, est connu par diverses compositions musicales, qui ont été exécutées dans plusieurs fêtes, qui ont eu lieu dans sa ville natale et qu'il a écrit des romances et des quadrilles.