Eloge de la Maçonnerie
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Nous avons trouvé cet Eloge de la Maçonnerie, sous le n° 23, aux pp. 44-5 du Recueil de cantiques et de poésies, daté de 1807, de la Loge douaisienne de la Parfaite-Union, recueil qui figure, sous la cote Bibliothèque municipale de Lyon SJ R 335/30.3, dans les collections de cette Bibliothèque, laquelle nous a obligeamment autorisé à faire usage sur ce site des clichés (crédit photographique Bibliothèque municipale de Lyon, Didier Nicole) qu'elle nous en a fournis, et que nous avons adaptés pour les mettre aux normes du présent site.
Une quinzaine d'années plus tard, on trouvera une version plus complète (en 7 couplets) de ce cantique dans les Mélanges de philosophie, d'histoire et de littérature maçonnique publiés à Ostende.
Voir ici sur l'air l'Amitié vive et pure.
Le Frère Burgaud, Maître de la Loge des Amis-Réunis, Orient de Calais, est le signataire de plusieurs pièces de ce recueil douaisien. On le connaît aussi comme l'auteur, en 1805, d'une ode sur la mort de Léopold, prince de Brunswick, qui remporta un accessit sur le sujet l'éloge d'un acte de dévouement, d'héroïsme ou de générosité exercé par un Maçon offert par sa Loge calaisienne (désignée cette fois comme Saint-Louis des Amis Réunis). On peut lire cette ode aux pages 163 à 173 du Tome II des Annales maçonniques de Caillot. Elle figure également aux pp. 69 à 76 de ce même recueil douaisien. On trouvera ici son bouquet intitulé Le vrai bonheur chez les maçons. On peut lire ici (p. 5) qu'il fut en 1799 un des fondateurs de la Société d’Agriculture, du Commerce et des Arts de Calais, restée peu active jusqu'à ce qu'il la relance en 1819 ; il en redevint président en 1828. Les Amis du vieux Calais le décrivent comme :
On voit ici que fut imprimé à Calais en 1825 le poème L’Agriculture dans le canton de Calais, par J. Burgaud, vice-président de la Société d’Agriculture, du Commerce et des Arts de Calais, affilié à la Société philotechnique, et membre correspondant de la Société d’Agriculture de Boulogne. La Revue encyclopédique en publie une critique assez sévère (Le style n'en est point déparé par le mauvais goût, mais il manque souvent d'élégance : il n'est point ambitieux, mais il est faible ; la langue y est respectée, mais elle n'y déploie pas ses ressources. On y rencontre même des rimes entièrement fausses, comme celle de préjugés rimant avec condamnés) mais en publie quand même l'extrait suivant, où - comme Mathieu, écologiste avant la lettre - il déplore le déboisement des montagnes : Hélas ! vous m'inspirez d'inutiles regrets, C'est lui aussi le C.-J. Burgaud dont on voit ici (p. 124) qu'il signa en 1805, à l'occasion de la paix d'Amiens, le très napoléonophile vaudeville Le Retour de la Paix en France, créé à Calais avant d'être joué à Arras et à Bruxelles, pièce que l'auteur imprima en 1834 ou 1835 à Calais dans ses Mélanges de littérature, volume dont on peut voir ici qu'il contient également la pièce le Pensionnat représentée en 1810 et des Œuvres philanthropiques et maçonniques et ici (cfr n° 2801) que l'auteur est bien ancien receveur des Domaines et président honoraire de la Société d'Agriculture de Calais. La Kenning's Masonic Cyclopaedia désigne (p. 87) J. B. Burgaud (les initiales ne semblent pas fiables) comme ayant publié en 1823 à Boulogne un poème philanthropique maçonnique. On trouve celui-ci à la p. 239 de l'ouvrage (1914) La franc-maçonnerie artésienne au XVIIIe siècle par Émile Lesueur, qui précise en note que cette pièce fut composée pour l'installation de la Loge de l'Amitié à l'Orient de Boulogne-sur-Mer, et qu'elle obtint une médaille d'or au concours de la Loge ostendaise des Trois Niveaux : Les fichiers Bossu contiennent 9 fiches (celle-ci et les suivantes) le concernant, qui nous apprennent en outre :
Signalons enfin qu'on trouve, à la p. 69 du même recueil douaisien, cette Dédicace, qui donne à penser que Burgaud a encore publié un autre recueil, dont nous n'avons pas trouvé trace : |
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éloge de la
Maçonnerie
Air : l'Amitié vive et pure.
Voulez-vous que les hommes,
Une vaine fumée
Dans cette aimable enceinte,
Par le Frère
Burgaud, Maître de la
Loge |