Saint-Louis des Amis Réunis (Calais)
La Loge calaisienne de Saint-Louis des Amis Réunis fut créée le 3 juillet 1784. Un de ses fondateurs, qui en devint Vénérable, fut Jacques Leveux (1745-1816), qui fut le maire de Calais de 1790 à 1793, grâce auquel selon Albert Vion (voir ici, pp. 10-12) la ville put traverser la Révolution sans effusion de sang. Après la Révolution, elle reprit ses travaux le 17 avril 1804 et travailla au Rite Ecossais Philosophique. On y connaissait de nombreux haut grades aux dénominations pittoresques telles que, selon Thory, Prince des Lévites, Chevalier de la Triple Période, Chevalier de l'Aigle renversé, Ecossais de Lyon, Ecossais Vert, Chevalier Evangéliste, Chevalier de la Gerbe d'Or, Maître Couronné, Maître en Israël, Chevalier de la Montagne sacrée, Chevalier du Nord, Philosophe cyclomagne, Philosophe d'Hermès, Philosophe cabaliste ou encore, d'après une autre source, Chevalier de la Table Ronde du Roi Arthur. On voit par ailleurs qu'elle avait un souverain tribunal de Grands Inspecteurs Inquisiteurs, ce qui selon Pierre Mollier était sous l'Empire le grade terminal du Rite Ecossais Philosophique.
ci-contre : la vignette de la Loge, telle que reproduite à une page de l'intéressant site (principalement consacré à la philatélie maçonnique) de Jean-Pol Ducène. |
En 1805, sous la présidence de Pigault-Maubaillarcq, elle créa deux prix :
un prix de Littérature Philanthropique et Maçonnique, auquel le Tome I des Annales maçonniques de Caillot consacre ses pages 195 à 242 et le Tome VI ses pages 77 à 103 (pour les prix 1808). Parmi ses lauréats, on compte Delorme, Boubée, Burgaud, Delalande, Naudet, Romagnesi, Cuvelier, Pigault-Maubaillarcq lui-même et son neveu Pigault-Lebrun fils. En 1809, la question proposée portait sur la possibilité de l’union et du rapprochement des maçons professant les divers rites maçonniques, en prouvant qu'ils émanent d’une même source, et qu'lls tendent au même but, et c'est le discours de Caignart de Mailly qui l'emporta.
un autre destiné à récompenser tout individu, maçon ou profane, qui aura exposé sa vie en se dévouant pour sauver celle d'un des malheureux naufragés que la mer engloutit journellement à nos yeux, dans les tempêtes qui brisent leurs vaisseaux sur nos côtes. Le règlement de ce prix figure aux pages 158 à 162 du Tome II des Annales maçonniques de Caillot. Ce règlement spécifie en outre que
Dans le volume III des Annales, Boileau, dans son Mémoire sur la maçonnerie, faisait (note 57, pp. 166-7) l'éloge de cet exemplaire témoignage de philanthropie des Amis Réunis, et le désignait comme un modèle à suivre pour les autres Loges.