C A N T I Q U E

 D'un Membre de la Respectable Loge de la Réunion des Étrangers.

Air : Femmes voulez-vous éprouver.

LE Continent est libre enfin . . .
Le Français repose ses armes,
De longs malheurs il voit la fin ,
La douce Paix sèche ses larmes ;
Et de Mars le glaive inhumain,
Cédant au pouvoir d'un génie ,
Ne percera donc plus le sein
De ma généreuse patrie. . . . . (bis. )

Chantons, chantons cet heureux jour,
Où Minerve expulse Bellonne,
Où Mars, en quittant ce séjour,
A la Paix cède sa couronne ;
Chantons les charmes du repos,
Que l'olivier, de son ombrage,
Protège à jamais le héros 
Dont notre bonheur est l'ouvrage.  (bis. )

C'est toi, délicieuse Paix
Qui va ramener l'abondance ,
De tes innombrables bienfaits
Naîtra le bonheur de la France ;
Mais l'art de goûter ces faveurs
L'amitié seule peut l'apprendre,
C'est sa voix qui parle à nos coeurs ;
Nous sommes tous faits pour l'entendre. (bis. )

Ramener la Paix dans un coeur
Est l'oeuvre d'un ami sensible 
La Paix , pour des sens pleins d'ardeur ,
Par l'amour heureux est possible ;
Un Frère, après quelques débats,
Peut rendre la paix à son frère ;
Mais la paix entre les états . . . . . . . !
Il n'est qu'un héros pour la faire. (bis. )

C A N T I Q U E.

A l'occasion de la fête de la paix continentale, célébrée par la Respectable Loge de la Réunion des Étrangers , Orient de Paris , au mois de prairial an IX.

Air : Femmes voulez-vous éprouver.

LE continent est libre enfin ; . . .
Le Français repose ses armes ;
De longs malheurs il voit la fin ,
La douce paix sèche ses larmes ;
L'ambitieux Autrichien ,
Cédant au pouvoir d'un génie ,
Ne percera donc plus le sein
De ma généreuse patrie. . . . . (bis. )

Honneur à nos vaillans soldats,
Honneur à leur chef magnanime,
Honneur à tous les potentats
Pour qui la France a de l'estime ;
Honneur au mortel étonnant
Que l'univers craint et révère ;
Malheur au despote sanglant
Tyran des mers et de la terre. . . . (bis. )

C'est toi délicieuse paix
Qui va ramener l'abondance ,
De tes innombrables bienfaits
Naîtra le bonheur de la France ;
Mais l'art de goûter ses douceurs
L'amitié seule peut l'apprendre ;
C'est sa voix qui parle à nos coeurs ,
Nous sommes tous faits pour l'entendre. (bis. )

Chantons, chantons cet heureux jour,
Où Minerve expulse Bellonne,
Où Mars, en quittant ce séjour,
A la Paix cède sa couronne ;
Chantons les charmes du repos ; 
Que l'olivier de son ombrage,
Protège, à jamais, le héros ( a )
Dont notre bonheur est l'ouvrage. . . . (bis. )

Ramener la paix dans un coeur
Est l'oeuvre d'un ami sensible 
La paix , pour des sens pleins d'ardeur ,
Par l'amour heureux est possible ;
Un frère, après quelques débats,
Peut rendre la paix à son frère ; . . . .
Mais la paix entre les états . .  . . .
Il n'est qu'un héros pour la faire. . . . (bis. )

Par le Très Cher Frère le Chevalier, membre de la Respectable Loge de la Réunion des Étrangers et de celle de la Philantropie, Orient de Saint-Quentin.

( a ) Le Très Respectable Frère Moreau, général en chef, qui, par ses brillans exploits et son rare génie, nous a procuré cette délicieuse paix.