Femmes, voulez-vous éprouver ?

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L'air Femmes, voulez-vous éprouver ? provient de l'opéra en un acte Le Secret, de Solié, sur des paroles d'Hoffman, représenté pour la premiere fois au Théâtre italien le premier floreal an 4 (29 avril 1796 vieux stile).

On peut en voir la partition (FVM 255) sur le site de la bibliothèque de l'Université de Buffalo (Etat de New York, USA). 

Cet opéra, et cet air en particulier, durent connaître un formidable succès, puisque l'air fut réutilisé par de très nombreuses chansons maçonniques (comme en témoigne la liste ci-dessous) et que l'opéra fut représenté en Allemagne sous le titre Das Geheimness.

Jean Pierre Solié (1755 Nîmes - 6.8.1812 Paris), du Théâtre Italien, fut un auteur d'opéras à succès : ayant fait ses débuts en 1783 à Fontainebleau avec Le séducteur, il composa, de 1790 à 1811, 40 oeuvres (dont, en 1800, Une matinée de Voltaire, ou La famille Calas à Paris) qui furent représentées notamment à l'Opéra Comique, au Théâtre Italien, au Théâtre Favart, ...  Certaines de ces oeuvres résultent d'une collaboration entre musiciens, notamment Le Congrès des rois, comédie mêlée d'ariettes en 3 actes (la liste des autres participants est impressionnante : elle comprend Frédéric Blasius, Henri Berton, Cherubini, Dalayrac, Devienne, Grétry, Rodolphe Kreutzer, J. Fr. A. Lemière de Corvey et Méhul).

Voici les paroles originales (orthographe et ponctuation modernisées) :

1

Femmes, voulez-vous éprouver 
Si vous êtes encor sensibles?
Un beau matin venez rêver
A l'ombre des bosquets paisibles.
Si le silence, la fraîcheur,
Si l'onde qui fuit et murmure
Agitent encor votre coeur
Ah ! rendez grâce à la nature !

2

Mais dans le sein de la forêt,
Asile sacré du mystère,
Si votre coeur reste muet,
Femmes ne cherchez plus à plaire.
Si pour vous le soir d'un beau jour
N'a plus ce charme qui me touche,
Profanes, que le nom d'Amour
Ne sorte plus de votre bouche.

3

Maris qui voulez éprouver
Jusqu'où va notre patience,
Vous pourriez bien aussi trouver
Le prix de votre impertinence.
Plus de pitié que de courroux
Est ce qu'on doit à votre injure.
Vos femmes valent mieux que vous
Et j'en rends grâce à la nature.

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