Eloge du banquet maçonnique (par La Chesnaye)
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Le fascicule Discours prononcé le jour de la célébration de la fête de l'ordre, par le Frère M. de La Chesnaye, Vénérable de la Loge de Mars et Thémis, à l'Orient de Paris, datant vraisemblablement de 1806, contient également 5 pièces chantées le jour de cette fête lors du banquet de ladite Loge.
Celle-ci (figurant aux pp. 17-19), qui est la première, est précisément l'oeuvre de La Chesnaye lui-même, où il glose sur les délices du festin maçonnique, inégalable et même encore supérieur (cfr couplet 3) à celui des sept sages de la Grèce, dont la faiblesse était selon lui (mais cette opinion, contraire à celle de Delalande par exemple, lui est propre) de proscrire le vin.
Il évoque, par opposition, des drames ayant caractérisé d'autres banquets :
le couplet 4 fait sans doute allusion au célèbre dernier banquet des Girondins en 1793 ;
le couplet 5 évoque le banquet des noces de Thétis et de Pélée, troublé par Eris, qui y lança sa pomme de discorde (discorde opposée ici à la concorde maçonnique).
Il est classique d'opposer les canons du banquet maçonnique aux canons militaires ; il est plus rare, comme le fait l'auteur au premier couplet, de les opposer aux canons liturgiques, mentionnés avec une certaine condescendance.
A propos de l'air Femmes, voulez-vous éprouver ?
Le dernier banquet des Girondins, par Philippoteaux |
Le Mariage de Pelée et Thétis, par Rubens |
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COUPLETS cHaNTÉs AU BANQUET DE LA. MÊME FÊTE.
CANTIQUE Destiné pour la célébration de la Saint-Jean,
Air : Femmes voulez-vous éprouver ?
Enfans de Mars et de Thémis,
2 Mais ces canons, chers à Bacchus,
Amis, à nos banquets joyeux
4 Paris n'aguères eut un banquet
5 L'Olympe eut un brillant festin
AUX CONVIVES. Frères chéris, vous dont le
choix Par le Vénérable. |