Rodolphe Kreutzer
Le nom de Rodolphe Kreutzer (1766 - 1831) n'est aujourd'hui plus guère connu qu'à travers une sonate ... qui n'est pas de lui : celle (op. 47) que lui dédicaça Beethoven (et qu'il n'a jamais interprétée en public). Enfant prodige, il interpréta à 14 ans un concerto pour violon de son maître Stamitz au Concert Spirituel. Virtuose renommé, il fut aussi professeur au Conservatoire, compositeur, directeur d'opéra, éditeur de musique (en association avec Cherubini, Boieldieu et Mehul notamment). |
Il est notamment l'auteur d'une quarantaine d'opéras, de 19 concertos pour violon, de pièces de musique de chambre, et de 61 Caprices pour violon seul.
Une de nos sources le signale en 1785 comme membre de la Loge La Concorde à l'Orient de la Cour de Versailles ; une autre comme membre en 1787 des Trois Frères Unis au même Orient, Loge (qui deviendra plus tard Les Frères Unis, puis Les Frères Unis Inséparables) au tableau de laquelle il est recensé comme ordinaire de la musique du roi (source : Discours sur l’Histoire de la Loge « Les Frères Unis inséparables » prononcé par le Frère archiviste Octave Brimont, Paris, impr. F L. Hugonis, 1875, p.4).
On ne lui connaît pas de musique spécifiquement maçonnique.
Selon Alain Guédé, le biographe de Saint-Georges, Kreutzer s'initia à la clarinette pour pouvoir jouer en Loge, où, d'après une théorie souvent démentie par les faits (cfr par exemple cette image), seuls auraient été admis les instruments à vent.