Les
vertus maçonniques
Cliquez ici
pour entendre l'air de la partition ci-dessous
Cette
chanson figure, sous le titre Cantique, aux pages 19 à 21 du recueil
d'Honoré, qui indique que l'auteur (qui est aussi celui de 2 autres chansons du
même recueil) en est le Frère Chup... de Germig...
Chuppin de Germigny
Honoré précise (à la p.
17) que celui-ci est Conseiller au Châtelet, membre de la Loge Les Coeurs Simples
de l'Etoile Polaire à l'Orient de Paris.
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Il ne peut s'agir que de
Jean-Nicolas Chuppin de Germigny (1732-?), mentionné par Le Bihan (dans
son ouvrage
Francs-maçons parisiens du Grand Orient de France) comme Ecuyer,
Conseiller au Châtelet depuis 1768 et membre des Loges Les Frères Amis
(1777-78), La Paix (1778-82), Le Zèle (1781-83), Les Coeurs Simples de l'Etoile
Polaire (1781-87) et comme Député au Grand Orient. Deux fils (l'aîné
étant né en 1762) de celui-ci ont également été membres des Coeurs
Simples de l'Etoile Polaire.
Pour
sa part,
Bord, dans LA
FRANC-MACONNERIE EN FRANCE DES ORIGINES A 1815,
relève (p. 366)
au Tableau de cette Loge pour 1783 : Chuppin de Germigny père, cons. Chât., rue Sainte-Marguerite
et
Chuppin fils, av. Parl., rue Sainte-Marguerite ; il mentionne
également qu'en 1785, Chuppin de Germigny père, rue Sainte-Marguerite Saint-Germain, est
Vénérable.
On
peut lire ici
en 1787 que Chuppin de Germigny père, conseiller au Châtelet,
est le député de l'Heureuse Rencontre de Brest et que Chuppin de Germigny
fils est celui de la Réunion de Briançon. |
On trouve aussi en Chuppin de Germigny
un collaborateur très actif des Oracles de la Vérité
de Saint-Aubin. |
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Air : Monseigneur,
vous ne voyez rien.
1
On sait
qu'autrefois nos aïeux,
Dans leurs banquets par des cantiques,
Célébraient les faits glorieux;
Suivons donc tous ces moeurs antiques;
Par chaque Frère avec gaité,
Que ce refrain soit répété :
Sagesse, bonté,
Sont les vertus maçonniques,
Sagesse, bonté,
Paix, franchise, égalité.
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2
Pour modèle à tous
bons Maçons,
Présentons notre Vénérable ;
En Loge offrons leur ses leçons,
Et sa gaité, s'il est à table.
Près de lui la sobriété
Y règne avec la liberté.
Sagesse, bonté,
Sagesse toujours aimable !
Sagesse, bonté,
Paix, franchise, égalité.
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3
De ce Temple, les
Surveillants
Avec douceur règlent les Frères ;
Leurs yeux actifs et vigilants
Reçoivent, portent les lumières ;
Charmes de leur activité,
Nous chantons tous avec gaité,
Sagesse, bonté,
Voilà nos Dieux tutèlaires !
Sagesse, bonté,
Paix, franchise, égalité.
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4
Faut-il servir les
malheureux ?
D'abord, notre orateur s'enflamme ...
Un zèle actif et généreux,
Pour leur bonheur, brille en son âme ;
Aussi par eux, avec gaité,
Ce doux refrain est répète :
Sagesse, bonté,
De ses jours forment la trame ;
Sagesse, bonté,
Paix, franchise, égalité.
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5
Toujours au travail
excité,
Que j'aime à voir le Secrétaire
Ne songer qu'à l'utilité,
Et n'être heureux qu'en sachant plaire.
Lorsque son ouvrage est goûté,
Trois fois il chante avec gaité :
Sagesse, bonté,
De mon cœur sont le salaire,
Sagesse, bonté,
Paix, franchise, égalité.
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6
Sur nos secrets, un
envieux
Porte-t-il des regards sévères ?
Dédaignons cet audacieux.
S'il voyait ici tous nos Frères,
Honteux de sa témérité ,
Il chanterait avec gaité,
Sagesse, bonté,
Sont leurs secrets, leurs mystères
Sagesse, bonté,
Paix, franchise, égalité.
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7
A nos pieds, le vice
abattu
Nous en assure la victoire.
C'est à nos moeurs, à la vertu,
Qu'il en faut accorder la gloire.
Puisqu'enfin le monstre est dompté,
Chantons, chantons avec gaité :
Sagesse, bonté,
Des Maçons, voilà l'histoire ;
Sagesse, bonté,
Paix, franchise, égalité.
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Ce cantique sera bientôt
repris (pp. 145-147) au Recueil de Cantiques
du Manuel des franches-maçonnes.
Dans cette version l'ordre des couplets est différent (et nettement moins
logique).
On
le trouve encore (pp. 157-160)
dans les Oracles de la Vérité, sous le titre Cantique
présenté à la Loge des C. S. de L. P. , par le Frère Ch., Vice - Orateur : Août 1779,
avec les couplets dans cet ordre modifié, et avec comme référence d'air Aimons,
aimons-nous (qui selon la Clé du Caveau est équivalent à enfants de
quinze ans et à do, do, l'enfant do).
L'air Monseigneur,
vous ne voyez rien provient de la comédie
musicale Annette et Lubin de Favart pour le texte
et Blaise pour la musique.
Il se chante, non sur une partition nouvelle de Blaise, mais sur cet air-ci,
qui est, comme indiqué ici,
l'air ancien Dodo l'enfant dormira tantôt ; on pourrait s'attendre à ce
qu'il s'agisse de l'air bien connu dont on trouve la partition ici,
mais ce n'est pas le cas.
C'est en
effet une partition conforme à celle
ci-dessus qui est donnée
par la Clé du Caveau (3e édition) sous le n° 492, avec les titres alternatifs
Monseigneur,
vous ne voyez rien - do, do l'enfant do
- Aimons,
aimons-nous - Enfants de
quinze ans (air
pour lequel Théaville donne cependant une partition
encore différente).
Cette partition de
la Clé du Caveau se retrouve, dans une écriture
plus évoluée (version et harmonisation
de Francis Casadesus) et dans un autre ton, aux pages 22 et 23 du Recueil de chansons maçonniques
publié en
1918 par la Loge Ernest Renan du Grand Orient de France, qui donne cette
chanson sous le titre Les vertus maçonniques :
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