Le Bonheur du Sage

 En cliquant ici, vous entendrez le fichier midi de la partition de Naumann, séquencé par Christophe D. 

Cette chanson figure (sans titre) à la p. 302 du chansonnier des Trois Globes.

On la trouvait déjà, sous le titre le Bonheur du Sage, dans la Sammlung éditée en 1777 par la même Loge, mais avec comme air l'une des 4 mélodies proposées pour A l'honneur du Roi.

Le recueil (1779) Gesammlete Freimaürer-Lieder zum Gebrauch der Loge zum Schwerdt in Riga (recueil de chansons maçonniques à l'usage de la Loge zum Schwerdt à Riga), qui contient une quinzaine de chansons en français, donne (pp. 56-8) le même texte, mais en le découpant en 10 couplets de 4 vers. C'est aussi la seule chanson francophone qu'on trouve (p. 31) en 1780 aux Lieder für die Freimäurer-Loge zur Bruderliebe in Neval.

On trouve aussi la chanson (p. 450), sous le même titre le Bonheur du Sage, et avec comme seule mention pour l'air mélodie allemande, dans l'édition 1787 (mais pas dans celle de 1775) de la Lire maçonne. La Muse maçonne l'a d'ailleurs reprise (p. 276) en 1806, avec les mêmes titre et référence d'air.

Le texte ne fait aucune allusion explicite à la maçonnerie, mais la Sagesse évoquée ici est bien celle qui caractérise la morale maçonnique telle qu'elle est constamment exprimée dans les chansonniers maçonniques de l'époque.

Le Bonheur du Sage.

 

1

Chantons du Sage
Le vrai bonheur :
Il rend hommage
Au Créateur.
Dès que l'aurore
Brille à ses yeux,
Son cœur adore
Le roi des cieux.

 

2

De la Nature
Il suit les loix :
Son âme pure
Connoit sa voix.
Sa conscience
Est en repos,
Et sa prudence
Prévient les maux.

 

3

Il fuit du monde
L'éclat flatteur :
Souvent il fonde
Son propre cœur.
Un bien qui trompe
N'a point ses vœux :
Il hait la pompe
Des vicieux.

 

4

Dans la détresse
Il est constant,

Dans l'allégresse
Peu turbulent.
Au misérable
Il tend la main :
Il est affable,
Sensible, humain.

5

Loin d'être morne,
Sombre & chagrin ;
Son cœur se borne
Au plaisir fin.
Sûr, il chemine
Au sentier droit :
Il rit, badine,
Il chante, & boit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais Naumann a composé pour cette chanson une musique différente, dont on trouve la partition à la page 130 du recueil Vierzig Freymäurerlieder In Musik gesetzt vom Herrn Kapellmeister Naumann Zu Dresden (zum Gebrauch der Deutschen und Französischen Tafellogen) (40 chansons maçonniques à l'usage des Loges de table allemandes et françaises, mises en musique par Monsieur Naumann, Maître de Chapelle à Dresde) paru à Berlin en 1782 chez Christian Friedrich Himburg.

 

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