Santé de Frédéric II

Cliquez ici pour entendre le fichier midi de la partition ci-dessous, séquencé par Christophe D.

Cette chanson se trouve, sous le titre A l'honneur du Roi, dans la Sammlung éditée en 1777 par la Loge des Trois Globes, en tant qu'une des chansons du recueil six chansons maçonniques.

Comme pour les autres chansons de ce recueil, le texte est d'Abel Burja.

Les 4 derniers couplets sont les mêmes que ceux d'une Chanson maçonnique pour le jour de naissance du Roi.

A L'HONNEUR DU ROI.

 

Ah quelle chaîne,
Quel beau lien
Te tient sans gêne,
Bon Citoyen !
Inébranlable
Dans ton devoir,
Rien n'est capable
De t'émouvoir.

En vain l'envie
Répand l'effroi :
Ton cœur se fie
Sur ton bon Roi.
Faut-il qu'on craigne
Le bruit public,
Quand Thémis règne
Sous FRÉDÉRIC ?

Il est le père
De ses sujets :
L'Europe entière
Vit ses hauts faits.
Il est Achille,
Titus, Solon ;
Sa main habile
Tient le timon.

Il hait les ruses
De l'encenseur :
Il est des Muses
Le Protecteur.
Dans chaque livre
Que fit sa main
On voit revivre
Le goût Romain.

 

 Respecte, ô Parque,
Un Roi si grand:
Vive un Monarque
Si bienfaisant.
Vuidons nos verres
Suivant la loi :
Chantons, mes Frères,
VIVE LE ROI !

 

 

 

 

Des informations sont données sur les airs possibles :

Cette piece peut se chanter sur les quatre mélodies de la chanson Allemande : Lasst, lasst uns singen &c. qui se trouvent dans les Gesammlete Freymäurer - Reden, chez G. J. Decker, 1777.

Cet ouvrage propose effectivement, à ses pages 7 à 10 et 15, 4 airs différents pour cette chanson en 7 couplets.

La chanson est évidemment dédiée à Frédéric II et elle témoigne de l'attachement que, dans son pays et même ailleurs, les maçons manifestaient à ce grand protecteur de la maçonnerie (auquel la légende maçonnique attribue même la fondation du REAA !).

Après sa mort en 1786, elle a continué d'être utilisée - le nom de Frédéric pouvant s'appliquer aussi bien à ses successeurs Frédéric-Guillaume II (roi de Prusse de 1786 à 1797) et III (de 1797 à 1840) - et on la retrouve, sans titre, à la p. 299 du chansonnier de la même Loge. Mais elle est cette fois amputée de ses couplets 3 et 4, sans doute trop spécifiques au grand Frédéric.

C'est avec une partition due à Naumann qu'on trouve cette chanson - avec ses 5 couplets - aux pp. 138-41 du recueil de 1782 Vierzig Freymäurerlieder In Musik gesetzt vom Herrn Kapellmeister Naumann Zu Dresden (zum Gebrauch der Deutschen und Französischen Tafellogen) :

 

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