Chant des Compagnons

des Constitutions d'Anderson

Cliquez ici pour entendre le fichier midi de la première partition ci-dessous, séquencé par Fabien B.

Nous ne disposons pas encore de fichier midi pour la seconde partition, et serions particulièrement reconnaissant à qui pourrait en établir un.

 

THE
FELLOW-CRAFT'S SONG
 

By our Brother CHARLES DELAFAYE ESQ;

To be Sung and Play'd at the Grand-Feast.

I

HAIL MASONRY! thou Craft divine!
Glory of Earth, from Heav'n reveal'd;
Which dost with Jewels precious shine,
From all but Masons' Eyes conceal'd.

Chorus

Thy praises due who can rehearse 
In nervous Prose, or flowing Verse ?

II

As Men fromn Brutes distinguisht are, 
A Mason other Men excels, 
For what's in Knowledge choice and rare 
But in his Breast securely dwells ?

Chorus

His silent Breast and faithful Heart 
Preserve the Secrets of the Art

III

From scorching Heat, and piercing Cold; 
From Beasts, whose Roar the Forest rends; 
From the Assaults of Warriours bold, 
The Masons' Art Mankind defends.

Chorus

Be to this Art due Honour paid, 
From which Mankind receives such Aid.

IV

Ensigns of State, that feed our Pride, 
Distinctions troublesome, and vain !
By Masons true are laid aside :
Art's free-born Sons such Toys disdain;

Chorus

Ennobled by the NAME they bear, 
Distinguish'd by the BADGE they wear.

V

Sweet Fellowship, from Envy free : 
Friendly Converse of Brotherhood;
The Lodge's lasting Cement be !
Which has for Ages firmly stood.

Chorus

A Lodge, thus built, for Ages past 
Has lasted, and will ever last.

VI

Then in our Songs be Justice done 
To those who have enrich'd the Art,
From Jabal down to BURLINGTON, 
And let each Brother bear a Part.

Chorus

Let noble Masons' Healths go round;
Their Praise in lofty Lodge resound.

LE
CHANT DES COMPAGNONS

Par notre Frère CHARLES DELAFAYE ESQ ;

Pour être chanté et joué à la Grande Fête.

I

Salut Maçonnerie, toi, Métier divin 
Gloire de la Terre par le Ciel révélée 
Qui brilles de précieux joyaux 
Cachés à tous sauf aux yeux des Maçons.

Choeur

Tes dues louanges, qui peut les répéter 
En prose nerveuse ou en vers faciles ?

II

Comme les hommes sont distingués des brutes 
Un Maçon surpasse les autres hommes 
Car quoi, en connaissance choisie et rare, 
Ne demeure en sûreté dans son sein. 

Choeur

Son sein silencieux et son coeur fidèle 
Préservent les secrets de l'Art.

III

Contre la brûlante chaleur et le froid pénétrant 
Contre les bêtes dont le rugissernent déchire la forêt 
Contre les assauts des guerriers insolents 
L'Art des Maçons défend l'Humanité.

Choeur 

Que soit rendu l'honneur dû à cet Art
De qui l'humanité reçoit une pareille aide.

IV

Insignes d'Etat qui nourrissent notre orgueil 
Distinctions importunes et vaines 
Par les vrais Maçons sont laissés de côté 
Les fils nés libres de l'Art dédaignent de tels jouets.

Choeur 

Ennoblis par le NOM qu'ils portent 
Distingués par le DECOR qu'ils portent.

V

Doux compagnonnage, libre d'envie 
Amical commerce de Fraternité
Soyez le ciment durable de la Loge 
Qui a, à travers les âges, fermement résisté.

Choeur

Une Loge, ainsi construite, pendant les âges passés 
A duré et durera toujours.

VI

Donc, dans nos chants que justice soit rendue 
A ceux qui ont enrichi l'Art 
Depuis Jabal jusqu'à BURLINGTON 
(1)
Et que chaque Frère en porte une part.

Chœur

Que des nobles Maçons la santé soit portée à la ronde
Et que leur louange résonne dans la fière Loge.

Comme on le voit dans l'encadré ci-dessous, ce chant connut un grand succès et se trouva reproduit dans de nombreux recueils, par exemple (avec un texte un peu différent, et la mention Tune : Rule, Britania) aux Illustrations of masonry de Preston (song XII de l'édition 1829).

Il fut notamment réutilisé ici dans Harlequin Free Mason par Dibdin, mais en supprimant les Chorus des couplets impairs, et avec la modification indiquée ci-dessous. 

(1) Le vers en gras ci-dessus, Depuis Jabal jusqu'à BURLINGTON mérite un commentaire. L'appartenance à la maçonnerie de Lord Burlington n'est pas établie, et il n'y a en tout cas jamais été un personnage en vue, mais il était à l'époque (celle de la construction de Chiswick House) hautement considéré en matière d'architecture.

  • on retrouve ce vers tel quel dans l'édition ci-dessous (datant de 1739) de la chanson et dans la réédition américaine (1734, par Franklin) des Constitutions, mais il connaît par la suite les nombreuses variations décrites ci-dessous

  • dans l'édition 1738 des Constitutions, il devient Depuis Adam jusqu'à Caenarvon (c'est le marquis de Carnarvon qui était Grand Maître cette année-là)

  • dans Ahiman Rezon on lit plutôt From Adam down until this Time (depuis Adam jusqu'à ce jour)

  • Dibdin, qui intègre ce chant dans son Harlequin Free Mason en 1780, emploie une formule passe-partout, Down to the master of this day (jusqu'au Maître actuel)
  • Jachin and Boaz donne en 1797 From Jabal down to Aberdour, et prend soin de spécifier en note que Lord Aberdour est un ancien Grand Maître et qu'on peut remplacer son nom par celui de son successeur Lord Petre

  • Dans le New Frisky Songster en 1800, on trouve From Adam to great Leven down
  • Dans le Universal songster de 1834, on trouve From Jabal down to every one (de Jabal à tout un chacun) 

  • On nous a également signalé une édition dans un recueil profane, le Merry Companion (dont on connaît 4 éditions entre 1739 et 1750) ; mais le dernier couplet y est purement et simplement omis.

  • la même omission caractérise le Masonic Vocal Manual de Macoy (1859)

La partition de ce chant ne figure pas dans l'ouvrage d'Anderson - qui précise cependant que la musique du Chant des Compagnons contenant plusieurs feuillets, étant trop importante pour être imprimée ici, la Loge à laquelle appartiennent les auteurs du chant et de la musique la fournira en manuscrit à toute Loge qui en exprimera le désir. Il semble que cette partition originale - si elle a bien existé - ait disparu. L'auteur en serait Lewis Mercy

Mais en lieu et place, nous disposons de deux partitions différentes. 

L'auteur de la première, publiée en 1739 dans le recueil British Melody et destinée à être accompagnée à la trompette et au cor, est John Frederic LAMPE : 

Nous avons trouvé la deuxième (qui date de 1870 ou 1871) aux pp. 230-1 du n° du 25 mars 1871 du Freemasons' Magazine and Masonic Mirror, qui, à l'appui d'un plaidoyer pour un plus grand usage de la musique en Loge, donne 3 couplets (le premier et les deux derniers ci-dessus) sous le titre :

HAIL MASONRY!
A PART SONG FOR FOUR VOICES.
Dedicated by Permission To
The Rt. Hon. The EARL de GREY and RIPON, K.G., &c,
M.W. Grand Master of the Grand Lodge of
Freemasons of England.
By Bro. WILHELM ALEXANDER KNAPPE,
Of the Lodge of Tranquility, 185.

Une traduction en portugais de cette chanson peut être trouvée dans les pages musicales du site de la Loge brésilienne Luz no Horizonte 2038.

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