Un cantique sauvage
Cliquez ici (midi) ou ici (mp3) pour entendre l'air de cette chanson, dans la version de la Lire maçonne
C'est d'un exemplaire en assez mauvais état de ce document qu'un visiteur de ce site nous a communiqué des images, et nous espérons en avoir sur cette base correctement restauré l'aspect.
Il s'agit d'un feuillet d'un seul tenant comportant 4 pages numérotées, et qui date manifestement du XVIIIe.
Ce Cantique a toutes les allures d'un document antimaçonnique, en tout cas à première vue et si l'on s'en tient à ses deux premiers couplets. Mais c'est quelque peu arbitrairement que nous l'avons classé dans ce chapitre : un examen plus approfondi donne en effet à penser que ce n'est pas la maçonnerie qui est ici attaquée, mais une manière de la pratiquer, jugée exagérément pompeuse, formaliste et solennelle (le style apprêté mentionné au couplet 6).
Manifestement, quelques joyeux drilles partageant ce point de vue furent les créateurs d'une Loge sauvage, en abomination réciproque avec la Loge officielle, et dont le nom seul indique qu'elle ne devait pas ambitionner la moindre reconnaissance obédientielle. On sait qu'il arrivait fréquemment, au XVIIIe, quand existait dans une ville une Loge de notables, qu'elle fasse des pieds et des mains pour contrarier tout projet de constitution, dans la même ville, d'une Loge plus populaire. Ce cantique refléterait-il une telle situation ?
Les bibus mentionnés au couplet 3 sont, selon le wiktionnaire, des choses frivoles, sans importance, sans valeur ou sans raison d’être.
La Lanterne à la main est la célèbre chanson de Fréron.
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Cantique A l'Honneur et A l'USAGE de La Loge DES SAUVAGES Naissante à l'Orient de Narbonne. Sur l'Air : La Lanterne à la main. FAnatiques
Maçons, Lorsque pour célébrer Graces à vos
Bibus Maçons, qui parlez tant Loin des profanes yeux, SALUT,
FORCE, UNION Suivez toujours ce train Chez l’Homme vicieux, Lorsque par un accord, Dans tous vos Atteliers, Tout n'est-il parmi vous Pourquoi, le verre en main, Trop de sévérité O ! vous qui d'Abiram Nous, qui pour moissonner |
On peut voir ici que les Archives départementales de l'Aude détiennent, sous la cote 3 J 708, un exemplaire de cet imprimé paraphé par son auteur Rozier.