Le 24 Juin 5842

En cliquant ici (midi) ou ici (MP3), vous entendrez cet air, séquencé par Alain la Cagouille

La première publication de ce cantique est dans le recueil du Locle de 1842, qu'il termine (pp. 47-8). Ce recueil est en effet commémoratif de la grande Fête de Saint-Jean organisée au jour dit dans cette ville par la Loge des Vrais Frères Unis, réunion au cours de laquelle furent jetées les bases de ce qui allait devenir en 1844 la Grande Loge Suisse Alpina.

Il fut également chanté lors de la Fête de Saint-Jean d’été célébrée le 4 juillet 1852 à Genève par les sept Loges des Orients de Genève et de Carouge, mais avec quelques aménagements au 3e couplet : Puisse la Suisse un jour donner l'exemple devient Puisse Genève un jour offrir l'exemple et Cette oeuvre, enfin, par-tout sera bénie devient Et cette union par nous sera bénie.

Le texte sera recopié en 1865 (pp. 46-7) dans le Recueil de La Bonne Harmonie de Neuchâtel, mais sans son 3e couplet : ce couplet, commençant par Puisse la Suisse un jour donner l'exemple / De l'unité parmi les Francs-Maçons, était en effet alors devenu sans objet, le voeu qu'il exprime s'étant transformé en réalité de par la création de la GLSA.

C'est à nouveau avec les 3 couplets qu'on la retrouve (images ci-dessous) aux pp. 37-8 du Recueil Alpina de 1901, qui en donne aussi une partition, alors que les éditions précédentes se contentaient de mentionner Air : Près du rouet de sa fille chérie

Près du rouet de sa fille chérie est l'incipit d'une chanson de Béranger, le Vieux Sergent (1825), qui se chante sur l'air de Dis-moi, soldat, dis-moi, t’en souviens-tu. On peut vérifier à la page de cet air que les 2 partitions correspondent bien.

1.

Au doux aspect de la grande famille
Qu'un même voeu rassemble à ce banquet,
Où le plaisir dans tous les yeux pétille,
D'un chant d'amour célébrons ce bienfait.
Le sentiment qui pénétre nos âmes
Ne peut pâlir, il doit être immortel ;
Il se nourrit à la céleste flamme
Qui s'entretient de l'amour fraternel. (Bis)

2.

Ainsi qu'un fleuve, en déroulant son onde,
Mêle les eaux de cent ruisseaux divers,
Des Francs-Maçons la cohorte féconde
Unit ses voix par de touchants concerts.
Ils n'ont ici qu'une même patrie,
Et leur encens sur un unique autel
Brûle aux accents de cette paix chérie
Que nous devons à l'amour fraternel.
(Bis)

3.

Puisse la Suisse un jour donner l'exemple
De l'unité parmi les Francs-Maçons ;
D'un seul maillet régnant sur chaque temple
En répétant à tous mêmes leçons !
De mille voix, la touchante harmonie
En choeur viendra célébrer l'Etemel,
Cette oeuvre, enfin, par-tout sera bénie
Comme un bienfait de l'amour fraternel. (Bis)

(Recueil de la Loge du Locle)

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