Cantique de Santé

Cliquez ici (midi) ou ici (mp3) pour entendre l'air du Carillon de Dunkerque dans la version de La Lire maçonne

Cliquez ici pour l'entendre dans une version plus rapide, que nous avons empruntée à la page consacrée au livre d'Edmond de Coussemaker, Chants populaires des Flamands de France, par le site (d'une prodigieuse richesse !) de Christophe Toussaint, les épinettes des Vosges

Ce cantique de Jacquelin, sur l'air du Carillon de Dunkerque, figure (pp. 186-9) à la Lyre maçonnique pour 1810

Chargeons, chargeons, mes Frères,
La main droite aux canons ! 
Pour des santés bien chères 
Buvons, buvons... buvons.

Buvons à l'éloquence 
De nos grands écrivains,
Buvons à la science 
De nos médecins ;
Frères, c'est proposer 
De ne pas nous griser.

Chargeons, chargeons, mes Frères 
La main droite aux canons 
Pour des santés plus chères 
Buvons, buvons... buvons.

Buvons au Journaliste 
Juste dans ses arrêts,
Buvons au nouvelliste 
Qui ne ment jamais ;
Je crois, sans être fin 
Qu'il restera du vin.

Chargeons, chargeons, mes Frères 
La main droite aux canons 
Pour des santés plus chères 
Buvons, buvons... buvons.

Buvons aux mélodrames 
Qui charment tout Paris,
Buvons aux bonnes femmes 
Aimant leurs maris. 
Nous allons, pour le coup, 
Boire un fort petit coup.

Chargeons, chargeons, mes Frères
La main droite aux canons 
Pour des santés plus chères 
Buvons, buvons... buvons.

Buvons à la vaillance 
De nos braves guerriers, 
Un seul coup, par prudence,
Pour leurs lauriers :
Boire à tous leurs combats 
Serait nous mettre à bas.

Chargeons, chargeons, mes frères
La main droite aux canons 
Ces santés nous sont chères 
Buvons, buvons... buvons.

Buvons cinq fois aux belles ; 
Mais en fêtant Vénus,
Serions-nous infidèles 
Au joyeux Bacchus ?....
Nous serions des ingrats :
Un Maçon ne l'est pas. 
Chargeons, etc.

Buvons à l'indulgence, 
Buvons à l'amitié,
Et que la bienfaisance 
Y soit de moitié.
C'est bien, en vérité, 
Boire à notre santé. 
Chargeons, etc.

Vidons gaiement nos verres 
Pour les musiciens ; 
Est-il avec ces Frères
De plus doux liens ?
Si nous versons trois coups, 
Ils les boiront pour nous. 
Chargeons, etc.

Buvons au Vénérable, 
Aux Surveillans, buvons 
A l'Ordre respectable 
De tous les Maçons.
Pour ces santés, morbleu !
Faisons un triple feu.

Chargeons, chargeons, mes Frères 
La main droite aux canons 
Ces santés nous sont chères 
Buvons, buvons... buvons.

La chanson est reproduite en 1816 par Jacquelin lui-même dans son Chansonnier franc-maçon (p. 31).

Daniel Ligou cite (pp. 117-9) ce cantique dans Chansons maçonniques 18e et 19e siècles (ABI éd.).

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