Cantique

 Cliquez ici (midi) ou ici (MP3) pour entendre l'air O ma tendre musette

Ce cantique figure à la p. 73 du recueil d'Honoré.

Contrairement aux deux chansons précédentes (pp. 69 et 72) qui ont pour auteur le Frère Scellier père, celle-ci est due au Frère Scellier fils.

Vénérable par intérim à cette occasion, celui-ci fait preuve de beaucoup de modestie ; alors qu'on rencontre souvent l'opinion que le Vénérable instruit les  membres de la Loge, lui pense plutôt que c'est lui-même qui s'instruit en écoutant ceux-ci.

Ces heureuses dispositions sont bien dans la ligne d'une caractéristique de cette Loge (dont le recrutement n'était pas du tout aristocratique), mentionnée à une très intéressante page de la Société d'histoire moderne et contemporaine de Compiègne : 

Dans les réunions, on ne donnait jamais d'"ordres", mais seulement des "invitations", "toute puissance coercitive étant méconnue dans l'ordre …". 

Ce ton est également inhabituel à l'époque, où le maillet de Vénérable est souvent présenté comme un instrument de pouvoir plutôt que comme un outil, et l'obéissance comme le premier devoir du maçon.

Voir l'air.

CANTIQUE

 

Air : O ma tendre musette !

 

LOIN du bruit de la ville,
Du fourbe et du flatteur,
Ici, la parque file,
Nos jours & le bonheur :
L'amitié la plus tendre,
Y verse ses douceurs :
Et l'on n'y vient apprendre
Qu'à devenir meilleurs.

 

L'éclat de cette fête,
N'éblouit pas mes yeux ;
Je suis à votre tête,  (1)
C'est pour m'instruire mieux :
Chacun dans cette Loge,
Me donne sa leçon,
Plus je vous interroge,
Plus je me sens Maçon.

 

Par le Très Cher Frère Scellier fils, Membre de la Respectable Loge de St. Germain, à l'Orient de Compiègne.

 

(1) Ce Frère tenoit la place de Vénérable

 

Retour au sommaire du recueil d'Honoré :

Retour au sommaire du Chansonnier :