Le contentement
Vivent, vivent les vrais Maçons
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Cette chanson occupe les pp. 69-71 du recueil d'Honoré.
Celui-ci ne fait en fait que recopier un texte déjà publié - et cette fois sans abréviations maçonniques - aux pp. 70-2 (350/368) de la quatrième partie du Tome premier de l'Etat du Grand Orient de France pour 1777, où il est précisé que ces couplets sont de la Composition du Très Cher Frère Sce... Orateur de la Loge de St.-Germain, à l'Orient de Compiègne.
La maçonnerie du XVIIIe se proclamant fidèle soutien du Trône et de l'Autel, la chansonnier maçonnique n'est pas en reste pour multiplier les témoignages d'attachement aux personnes royales.
La naissance du Dauphin en 1781 est ainsi mentionnée pas moins de trois fois au recueil d'Honoré, qui a remanié son manuscrit pour y faire allusion, soit comme un espoir au Cantique des Santés, soit comme une réalité, dans des Couplets présentés à la Reine ajoutés en dernière minute, et également (voir couplet 7 et, au bas de la p. 71, note rajoutée après l'événement) dans la présente chanson.
On remarquera qu'au couplet 6 Marie-Antoinette, qu'on taxera bientôt d'Autrichienne, est considérée comme venant d'Allemagne.
La même chanson est recopiée (pp. 515-6) dans l'édition 1787 de la Lire maçonne, mais sans les couplets 6 et 7 ni les deux notes de bas de page, qui sont spécifiques à la France et n'ont donc pas leur place dans un recueil imprimé aux Pays-Bas. Le titre y est Le Contentement, par le Frère SCE... Orateur de la Loge St. Germain à l'Orient de Compiègne. La Lire ajoute aussi (au couplet 8, à l'endroit marqué §) la note de bas de page suivante : L'Auteur est ici trop modeste ; on lui fait compliment, au lieu d'admettre son excuse.
On retrouvera la chanson au siècle suivant (p. 325) dans la Muse maçonne de 1806.
COUPLETS
Air : Vive Henri. 1 Un Frère ayant cœur à
l'ouvrage, Son cœur le dit, & sa
bouche répète, 2 Au premier rayon de lumière, 3 A devenir le meilleur Frère 4 Point de haine, point
d'imposture, 5 Un Frère, est-il dans la
disgrace, 6 Feu pour la Santé la
plus chère, (1) Le Frère Editeur demande qu'il lui soit permis de dire qu'il a été à portée de savoir que le Frère Scellier a particulièrement exprimé dans ce couplet les sentiments secrets de son âme, & ceux des Respectables Frères de sa Loge. Que
ce cri, parti de la terre, 7 De Louis et de sa
Compagne, 8 Du bel esprit, de la
science, Par le Très Cher Frère Scellier, Pere Orateur de la Respectable Loge de S. Germain, à l'Orient de Compiègne (1) Les voeux de notre Très Cher Frère, & ceux de toute la Nation, sont aujourd'hui remplis, par l'heureuse naissance d'un Dauphin. |
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L'auteur L'auteur, le Très Cher Frère Scellier Pere, est, comme nous l'apprend une très intéressante page de la Société d'histoire moderne et contemporaine de Compiègne, le négociant Gabriel Victor SCELLIER père (1718-1790). Il entra dans la Loge de Compiègne en 1768 et devint son orateur en 1773. Il faut donc lire ci-dessus le Très Cher Frère Scellier Père, Orateur de la Respectable Loge ... plutôt que, comme imprimé (et qui n'a guère de sens) le Très Cher Frère Scellier, Père Orateur de la Respectable Loge ...
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