Maçons de la ville et Rosière du village
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Ce couplet figure à la p. 72 du recueil d'Honoré (paru en fin 1782 - début 1783).
L'auteur, le Frère Scellier père, est aussi celui de la chanson précédente, où il est désigné comme Orateur de la Respectable Loge de S. Germain, à l'Orient de Compiègne (la distance de Compiègne à Noyon, lieu où il créa cette chanson, est inférieure à 30 km.) La Fête de la Rosière est une tradition (le 8 juin ou vers la Pentecôte) de la commune de Salency (qui fait partie du canton de Noyon et n'est distante de cette ville que de 4 kilomètres), où cette tradition est née ; elle fut tellement célèbre au XVIIIe qu'en 1769 Favart fit représenter l'opéra-comique la Rosière de Salency, dont Grétry fit une nouvelle version en 1774. Comme en témoignent par exemple les mémoires de la comtesse de Genlis (cfr. pp. 232-6), l'aristocratie lui portait grand intérêt, dans un esprit sans doute voisin de celui de la Fête des bonnes gens (qui décernait elle aussi un prix de vertu). Le Bihan mentionne la Loge de l'Heureuse Rencontre de l'Union Désirée comme ayant été constituée en 1774 et installée le 5 décembre 1776 par la Loge de Saint-Germain à l'Orient de Compiègne (il est donc logique qu'une délégation de cette Loge ait été présente pour la reconstitution de sa filleule). Bésuchet donne comme date le 13 janvier 1783 (date sans doute postérieure à la finalisation du recueil d'Honoré, mais peut-être date officielle d'une reprise intervenue vers la mi-82, qui semble donc bien être le moment de la création de ce couplet).
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Voir l'air.
Couplet
A l'occasion de la reconstitution de la Loge de l'Heureuse Rencontre de l'Union Désirée, à l'Orient de Noyon, qui eut lieu dans le même tems de la fête de la Rosière de Salency, &c.
Air : Vive Henri
Salency,
vante ta Rosière,
Par le Très Cher Frère Scellier, père.
(1) Salency est à une lieue de Noyon. |