L'Ospite

(de la Canzonetta Napolitaine de 1750)

Cliquez ici pour entendre le fichier de la partition ci-dessous, séquencé par Christophe D.

Cette chanson est la première des 4 qui figurent sous le titre CANZONETTA Recitata in Napoli nel dì 21 gennaio 1750 (Cantate interprétée à Naples le 21 janvier 1750) au dernier appendice (pp. 577-9), ajouté par lui, de la traduction par Sperandio en 1873 de l'ouvrage de Clavel, Histoire pittoresque de la Franc-Maçonnerie et des sociétés secrètes anciennes et modernes sous le titre Storia della Massoneria e delle societa segrete.

Rappelons qu'elle fut interprétée en présence du Frère anglais TOLVACH (NB : ce nom semble curieux pour un citoyen anglais ; mais l'orthographe peut être fantaisiste). Le moins qu'on puisse dire est que celui-ci n'est pas accueilli avec tous les égards habituellement dus à un visiteur étranger, puisque, dans un langage plutôt amphigourique, on lui fait la leçon sur le fait que c'est l'Italie qui est la source de tous les progrès, dont le Britannique se vante à tort - ce qui n'empêche cependant pas de célébrer la fraternité entre tous les enfants de Dieu, quelle que soit leur origine (et leur religion ?).


   

L'OSPITE

Quanto vedi in questo Tempio
Tutto è sacro alla virtù.
Ogni eroe si fa l'esempio
Della estinta servitù.

Venne a noi dall'Oriente
L'alma luce, e l'almo ardor;
E passando all'Occidente
Disgombrò l'antico error.

Il Britanno il sommo impero
Vanta a torto, e vanta invan:
Da noi seppe il gran mistero,
Che rischiara il germe uman.

Fu l'Italia prima il regno
Della salva umanità;
Qui si espose il gran desegno
Dell'arcana libertà.

Qui si sparse il primo foco
Della eterna verità:
Si raccolse in questo loco
La dispersa umanità.

È di Dio la legge eterna,
Che altri un tempo si usurpò.
Iddio regna, Iddio governa
L'universo ch'Ei fondò.

Sia pur suo quel rito informe,
Che l'azzardo istituì:
Son di Dio l'eterne norme,
Ch'Ei col senso in noi scolpì.

Figlio a Dio, sei mio fratello,
Sii Romano, o sii straniero.
Chi met nega è un reo rubello,
Sia bifolco, o sia guerrier.

Sia nel Mondo un'ara, un Trono
Del gran Nume, il Re de' Re,
I miei voti i tuoi pur sono,
Quando a noi rivolgi il piè.

Sia la legge il nostro duce,
Sia la fede il nostro ardir.
Chi ha nel pello e foco, e luca,
D'esser reo non ha desir.

Mentre stendo a te la mano,
Che sei l'ospite fedel,
In te stringo il germe umano,
In te bacio il Re del ciel.

L’HÔTE

Tout ce que vous voyez dans ce Temple,
est entièrement consacré à la vertu.
Tous les héros donnent l’exemple
De la servitude disparue.

La noble lumière et la noble chaleur
Parvinrent à nous de l’Orient ;
Et en passant à l’Occident
Dissipèrent l’ancienne erreur.

La plus haute autorité, la Britannique,
Se vante à tort et se vante en vain ;
C'est de nous qu’elle apprit le grand mystère
Qui éclaire le genre humain.

L’Italie fut le premier royaume
De l'humanité sauvée ;
C'est ici que fut exposé le grand dessein
De la liberté cachée.

Ici se répandit le premier feu
De l’éternelle vérité ;
C'est en ce lieu que se réunit
L’humanité dispersée.

La loi éternelle appartient à Dieu,
Celle que d'autres jadis usurpèrent ;
Dieu règne, Dieu gouverne
L’Univers qu’Il créa.

Qu’il soit aussi sien l’informe rite
Que le hasard institua :
De Dieu viennent les règles éternelles
Qu’il sculpta en nous avec discernement.

Enfant de Dieu, tu es mon frère,
Que tu sois Romain ou que tu sois étranger.
Qui le nie est un délinquant rebelle,
Qu’il soit rustre, qu’il soit guerrier.

Qu’il y ait un autel dans le monde, un trône
Du grand Dieu, le Roi des Rois,
Mes vœux sont tes vœux,
Quand tu te tournes vers nous.

Que la loi soit notre guide,
Que la fidélité soit notre courage,
Qui possède en son cœur le feu et la lumière 
N’a aucun désir d’être coupable.

Pendant que je te tends la main
A toi qui es l’invité fidèle,
En toi j’étreins le genre humain,
En toi j’embrasse le Roi du Ciel.

Merci à PG pour la traduction française.

Enzo Samaritani a créé une partition nouvelle pour ce texte :

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