Cantique d'Adoption (Orléans 1781)
Cliquez ici pour entendre un fichier mp3 de la partition du n° 156 de la Clé du Caveau (remerciements à Daniel Bourgeois, auteur du fichier Musescore utilisé)
Comme il est mentionné ici, la loge orléanaise de l'Union Parfaite, lors de son inauguration le 27 juillet 1778, avait manifesté l'intention de s'adjoindre une loge d'Adoption.
Ce voeu fut comblé le 14 juin 1781 avec la réception de quatre dames. Le Frère Houry présenta à cette occasion le cantique suivant, bel exemple de l'aimable et flatteur marivaudage qui caractérise beaucoup de chansons du XVIIIe relatives à l'adoption.
On notera, au premier couplet, l'anomalie consistant à faire rimer soeurs avec encens et, au deuxième, jardin avec Eden.
Voir ici
sur l'air De l'oiseau qui te fait envie.
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CANTIQUE
Sur l’air : De l'oiseau qui te fait envie
Quel est cet aimable délire
A Cythère, elles sont les grâces
Ce jour, abondant en délices, |
Les nouvelles
soeurs répondirent à ces transports, mais en les modérant par leur insistance sur
le fait que c'est l'amitié plutôt
que l'amour qu'elles venaient chercher en loge. Même s'il adopte un ton
semblable, leur texte
(dont la versification est plus rigoureuse), est très ferme sur ce point :
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RÉPONSE Faite par les sœurs nouvellement réunies à l'Orient d'Orléans AU CANTIQUE Qui leur a été chanté le jour de leur réception. Sur le même air :
Pour répondre aux rimes charmantes
Amitié, sentiment céleste, |
Nos sources pour cette page sont les pp. 45 et 46 d'un ouvrage anti-maçonnique extrêmement bien documenté, l'Essai historique sur les francs-maçons d'Orléans (1740-1886) publié en 1886 à Orléans par un auteur qui signe simplement U. P. mais que Pierre Allorant identifie ici (cfr note 4) comme l'abbé Théophile Cochard, écrivain antisémite et grand admirateur de son évêque Mgr Dupanloup.
Cet ouvrage reproduit également (pp. 47-50) une Epître dédiée par un Frère à l'une de ces Soeurs, et qui est une description de la cérémonie.