Chanson maçonnique de Célicourt (Lyon 1847)
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En novembre 1847, le frère Philippot-Célicourt a publié une Planche d'architecture sur la régénération indispensable de l’Art royal pour toutes les Loges de la ville de Lyon, et Bossu précise que Philippot Célicourt, manquant de travail, propose une petite brochure à 75 centimes à la loge lyonnaise les Chevaliers du Temple et nombre de Frères en font l'acquisition ; de plus il reçoit 7 francs, moitié de la collecte. Cet ouvrage a été rendu disponible par Gallica. Il commence par une dédicace, signée Philippe Célicourt, à son Très Cher Frère Alexis Célicourt, auquel il voue une grande reconnaissance (tu fus dans tous les temps mon appui tutélaire). Il se poursuit par le long (7 pages !) poème (adressé à tous les francs-maçons) où l'auteur, révolté par l'absentéisme et par l'illettrisme de nombreux Frères, développe des idées assez confuses sur une grande réforme qui semble consister à mieux prôner la morale et l'instruction et à mieux former les Apprentis, tout en rassemblant en un lieu unique (à construire !) toutes les loges lyonnaises. Célicourt y émet (p. 3) l'idée (plutôt neuve pour l'époque ! mais promise à un bel avenir) que être toujours fidèle à l'ordre Maçonnique consiste à défendre les droits de notre république. Vient ensuite (p. 14) un très déiste Hymne au Grand Architecte de l'Univers. L'ouvrage contient encore (pp. 15-16) la présente chanson maçonnique et (pp. 17-18) une proposition très détaillée et très pittoresque (on sent l'homme de théâtre !) de Costumes pour tous les grades et pour les ordres ; voyez par exemple :
Il se termine (pp. 19-20) par des notes concernant le poème ; la dernière justifie ainsi sa proposition d'uniforme :
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Voir sur l'air de Taconnet.
Dans la note de bas de page de la chanson, Célicourt rappelle la célèbre histoire de la reine de Naples Marie-Caroline, mais il en rajoute puisqu'il l'enjolive en inventant l'initiation de son mari.
On pourrait penser, d'après les dires de Bossu, que Célicourt était membre des Chevaliers du Temple. Mais cela est peu vraisemblable, puisqu'aucun des deux Célicourt ne figure au tableau de cette loge en 1841, alors qu'un Célicourt avait déjà participé en 1840 à une activité maçonnique organisée par elle. Il nous semble plus probable que Célicourt, pour vendre sa brochure, ait démarché plusieurs loges - particulièrement celles où il était connu - en leur rendant successivement visite.
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CHANSON Maçonnique
Air de Taconnet.
En vrais Maçons nous bravons l'infortune,
Oui, l'on a vu dans des temps plus prospères
Fille du Ciel, divine bienfaisance,
Fêtons aussi le sublime Génie
Buvons, amis, à notre Vénérable ,
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