La Lumière

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Ce cantique (destiné à un solstice d'hiver selon le couplet 7) intitulé La Lumière, dont la musique est de Prosper Michelot, figure à un recueil des chansons de Defrenne

Elle est dédiée à l'illustre Frère Théodore Verhaegen, Vénérable en exercice des Amis Philanthropes

La Lumière

cantique maçonnique

Paroles du Frère Defrenne.

Musique du Frère Prosper Michelot,

L'un et l'autre de la Respectable Loge des Amis Philanthropes de Bruxelles.

dédié à l'illustre Frère Théodore Verhaegen, son Vénérable en exercice.

   

       

1.

La lumière est un don des cieux,
Qu'au moral le vrai sage envie ;
Physiquement utile aux yeux,
On la reçoit avec la vie.
Sans elle il n'est point de beaux jours,
Sous les lambris dans la chaumière ;
Et cependant le dieu d'amour,
Se complait à fuir la lumière. (bis)

2.

Avec son flambeau d'une main,
Son carquois, ses traits sur l'épaule,
Il gouverne le genre humain,
De l'un des deux à l'autre pôle.
Soumis à ses lois tour à tour,
Nous nous rangeons sous sa bannière ;
Et sans l'aveugle dieu d'Amour,
On ne verrait plus la lumière.

3.

Avoir d'un bandeau trop épais,
Couvert les yeux de la Justice,
C'était exposer ses arrêts,
Au hazard, ainsi qu'au caprice.
En faveur de l'humanité,
Faisons au ciel une prière,
Pour que le dieu de la clarté
Lui communique la lumière.

4.

La fortune est aveugle aussi,
J'en appele à l'expérience ;
Plus d'un Midas a réussi
Á captiver son inconstance ;
Cette déesse lui sourit,
D'erreur on la sait coutumière ;
Peut on se fier à l'esprit 
De qui n'a pas vu la lumière ?

5.

Combien d'aveugles sans raison,
Bavardent sur la politique ?
Partout on en trouve à foison,
Sans en excepter la Belgique.
En fait de dogme, en fait de foi,
Il est plus d'une erreur grossière ;
Mais le Philanthrope a pour soi
De ne croire qu'à la lumière.

6.

De mettre à profit ses leçons,
La circonstance est opportune ;
Il faut initier Maçons,
L'Amour, Thémis et la Fortune.
Ces travaux ainsi terminés,
La Loge s'estimera fière,
D'avoir de trois aveugles nés,
Ouvert les yeux à la lumière.

7.

Puisse l'architecte des Cieux,
Envers nous se montrer propice,
Lorsque réunis en ces lieux,
D'hyver nous chômons le Solstice !
Bientôt le deuil disparaîtra,
Qui couvre la nature entière,
Et le gai printemps renaîtra,
Grâce au retour de la lumière.

8.

Qui, Vénérable, mieux que vous,
Sait utiliser sa carrière,
A répandre au milieu de nous,
Le vrai savoir et la lumière ?
Pour prix de vos travaux divers,
Veuillez agréer ce Cantique,
Dont les trop médiocres vers
N'ont de prix que par la musique.

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