Belge ! dans tes grands jours de gloire,
Guidé par le Dieu des combats,
As-tu remporté la victoire,
Pour subir le joug des prélats ?

(Le réveil, hymne national - septembre 1837)

Les Euménides, recueil de pamphlets et de libelles sur les hommes et les choses et d'opposition générale est une très polémique revue belge bihebdomadaire, de tendance très libérale, férocement anticléricale et furieusement républicaine (et donc pamphlétairement antiroyaliste : l'inutile Léopold y est traité de criquet cobou-rien), dont on peut consulter sur les web les volumes 1 (1837), 2 (1837), 3 (1838), 4 (1838) et 5 (1838).

Dirigé par un ancien militaire, Philippe Michaels, le journal se présentait comme un pamphlet périodique fustigeant les puissants du jour : Les Euménides seront (...) une histoire vivante des temps actuels, une polémique incessante faite au pouvoir envahisseur et oppresseur des prêtres, des nobles et des rénégats libéraux et promettait d'élever sur la place plébéienne un pilori infamant.

Ses accointances maçonniques sont manifestes (certaines signatures sont même triponctuées). Après la condamnation en janvier 1838 de la maçonnerie par les évêques de Belgique, elle a en tout cas publié divers poèmes et chansons d'origine maçonnique sur ce thème, par exemple :

• au n° 49 de février 1838, pp. 17-19 : Les FrancsMaçons et le Clergé belge

• au n° 53 de février 1838, pp. 82-4 : le poème le Clergé belge en 1838
• au n° 54 de février 1838, pp. 98-9 : la chanson Plus de maçons en Belgique ! ! !
• au n° 55 de février 1838, pp. 114-5 : la chanson Pourquoi nous sommes damnés
• au n° 57 de mars 1838, pp. 140-2 : un autre poème intitulé le Clergé belge en 1838
• au n° 58 de mars 1838, pp. 156-161 : un Pot-pourri maçonnique-républicain
• au n° triple 63-65 d'avril 1838, pp. 272-4 : la chanson Pitit' Responz' dè Maçon â Mand'min d'lèvêque
• au n° 92 d'août 1838, pp. 320-2 : un poème pour l'installation de la Loge de l'Amitié à Ypres, le 22 juillet 1838