inauguration

Inauguration d'un Temple à Rouen (1841)

Nous ne disposons pas encore de fichier pour cette partition, et serions particulièrement reconnaissant à qui pourrait en établir un.

Cette chanson, destinée à saluer l'inauguration d'un nouveau temple commun aux trois Loges rouennaises citées dans le texte, figure aux pp. 137-141 (ces pages ne figurent que dans l'édition augmentée) du Recueil de vers et cantiques maçonniques, improvisés et dédiés à la Respectable Loge des Arts-réunis, Orient de Rouen, Par le Frère Houdard jeune en 1841.

Nous n'avons pu déterminer la clé qui a généré dans ce texte l'emploi intensif des italiques.

Nous n'avons rien trouvé sur un air Un jour Nicette allait aux champs. Mais il s'agit certainement d'un lapsus calami de Houdard, puisqu'il existe un air Un jour Lisette allait aux champs, que la Clé du Caveau donne sous le n° 591, avec le titre alternatif n'faut pas heurter. Cet air (dont on trouve ici la partition originale) provient, comme indiqué, de la comédie (1791) Raoul, sire de Créqui, de Monvel et Dalayrac.

INAUGURATION

NOUVEAU TEMPLE

PAR LES LOGES

Les Arts-Réunis, la Persévérance-Couronnée et La Vérité,

ORIENT DE ROUEN.

Air : Un jour Nicette allait aux champs (de Raoul de Créqui).

Frères élus ! Maçons joyeux !
Le nouveau temple a comblé tous nos vœux.
A l'amitié qui nous rassemble,
Maçons, répétons tous ensemble :
Ensemble,
Ensemble,
Ensemble inaugurons,
Inaugurons,
Inaugurons,
Le nouveau temple des Maçons.

Quand le lierre au chêne s'unit,
Rien m'est petit,
Tout grandit,
S'ennoblit ;
Les rameaux que le cœur rassemble
Se soutiennent tous par l'ensemble :
Ensemble,
Ensemble,
Ensemble inaugurons,
Inaugurons,
Inaugurons,
Le nouveau temple des Maçons.

Le progrès ne s'arrête pas,
Maçons, soldats,
Qu'on redouble le pas ;
Devant nous le profane tremble
Quand l'humanité nous rassemble :
Ensemble,
Ensemble,
Ensemble inaugurons,
Inaugurons,
Inaugurons,
Le nouveau temple des Maçons.

A vous, illustres visiteurs,
Représentants députés de nos Sœurs !
Pour s'éclairer on se rassemble,
Venez diriger notre ensemble !
Ensemble,
Ensemble,
Ensemble inaugurons,
Inaugurons,
Inaugurons,
Le nouveau temple des Maçons.

Pour inaugurer plus en grand,
Nous possédons des grands de l'Orient.
Si de trop loin on leur ressemble,
Tâchons d'arriver par l'ensemble :
Ensemble,
Ensemble,
Ensemble inaugurons,
Inaugurons,
Inaugurons,
Le nouveau temple des Maçons.

A la Persévérance, amis,
La Vérité, les Arts sont réunis,
Ces trois Sœurs que ce jour rassemble
Avec vous répètent ensemble :
Ensemble,
Ensemble,
Ensemble inaugurons,
Inaugurons,
Inaugurons,
Le nouveau temple des Maçons.

C'est le cinq octobre, un mardi,
En mil huit cent quarante-un, plein midi,
Que les trois Sœurs jurent ensemble
L'heureux serment qui les rassemble :
Ensemble,
Ensemble,
Ensemble inaugurons,
Inaugurons,
Inaugurons,
Le nouveau temple des Maçons.

Un sage employa ses métaux,
Un fils d'Hiram a tracé les travaux.
Le temple est fait. Que vous en semble ?
Gloire au savoir qui nous rassemble !
Ensemble,
Ensemble,
Ensemble inaugurons,
Inaugurons,
Inaugurons,
Le nouveau temple des Maçons.

Pour terminer en bons Maçons,
Frères, à l'ordre ! amorçons nos canons ;
Pour qu'à la chaîne on se rassemble,
Tirons nos canons tous ensemble.
Ensemble,
Ensemble,
Ensemble inaugurons,
Inaugurons,
Inaugurons,
Le nouveau temple des Maçons.

En 1842, la revue l'Orient (p. 120) mentionnait simultanément la fête d'anniversaire de cet événement et la constitution, par ces trois Loges (plus une quatrième, la Constance-Éprouvée), d'une caisse de secours :

— Une caisse centrale de secours a été fondée à Rouen par les loges la Vérité, la Constance-Éprouvée, les Arts-Réunis et la Persévérance-Couronnée. Le 25 septembre dernier, les membres du comité nommé pour administrer cette caisse ont commencé leurs opérations.

— Le 5 octobre, trois de ces loges : les Arts-Réunis, la Vérité et la Persévérance-Couronnée, ont célébré, par une fête brillante, l'anniversaire de l'inauguration du temple qu'elles ont fait construire en commun pour y tenir leurs travaux. Le frère Delzeuzes, vénérable de la Vérité, présidait la séance. Des discours appropriés à la circonstance ont été prononcés par le président, par le frère Peulevey, orateur des Arts-Réunis; par le frère Besson, orateur de la Persévérance-Couronnée; et par le frère Desseaux, vénérable de la même loge.

Les trois Loges concernées
Les Arts-Réunis (créés en 1807)	La Persévérance [Couronnée] (créée en 1817)	La Vérité (créée en 1835 ?)

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