Solstice d'Eté à la Triple Unité en 1810

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Ce couplet fait partie de ceux qui furent chantés au cours du banquet qui a suivi les Fêtes de l'Ordre et du Vénérable ad vitam (le Frère Defondeviolle), célébrées le dix-neuf juin 1810 à la Loge écossaise (parisienne) de la Triple Unité à l'occasion de la Saint-Jean d'Été.

Il figure à la p. 56 du Tracé de ces Travaux où il est introduit par la mention que, après avoir ordonné la quatrième santé, qui est celle du Vénérable d'honneur ad vitam dont est célébrée aujourd'hui la fête, et des membres honoraires de l'atelier, le Vénérable [ndlr : Léger de Bresse] improvise et chante le couplet suivant : 

Air : Un soldat, par un coup funeste.

Fêtons tous ensemble ce Pierre,
Qui, depuis cinquante ans Maçon,
Donna neuf cents fois la lumière,
En suivant les loix d'Hérodon
Qu'en ce jour chaque frère,
Tirant prestement son canon,
M'aide à porter cette santé si chère
D'un Vénérable et vrai Maçon.

L'allusion à Hérodon (Hérédom) s'explique par le fait que Fondeviolles était un fervent défenseur de ce Rite.

Dans leur ouvrage L'état-major maçonnique de Napoléon (Ed. A L'Orient, 2009), Pierre Mollier et Pierre-François Pinaud mentionnent Fondeviolle comme membre en 1784 de la Loge de Dax La Discrétion. Si en 1810 il était, comme dit ici, depuis cinquante ans Maçon, cela impliquerait qu'il ait été initié vers 21 ans. 

Voir ici sur l'air Un soldat, par un coup funeste.

Le Tracé rapporte ensuite que 

Le Vénérable d'honneur, extrêmement sensible aux marques d'affection qu'il reçoit, assure qu'il ne les oubliera jamais, et promet de conserver toujours à ses frères de la Triple Unité cet attachement inviolable qu'il leur a voué ; les respectables membres honoraires se réunissent à lui, et tous témoignent leur reconnaissance par le feu le plus animé, le plus amical et le plus fraternel. 

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