Ode (Boston, 1867)

Nous avons relevé deux cantiques dans le compte-rendu de la cérémonie maçonnique pour l'inauguration d'un Temple en 1867 à Boston ; l'un figure ici et l'autre est la présente Ode, dont la musique était de Lucian Southard, et qu'on trouve à la p. 188 de l'ouvrage relatant cette cérémonie.

Les deux derniers couplets sont dans le prolongement de la péroraison d'un long morceau d'architecture en forme de sermon du Révérend Studley, à la suite immédiate duquel elle fut chantée :

... when we shall be called away from the scene of our earthly labors, may we all have abundant entrance into "that building of God, that temple not made with hands, eternal, and in the heavens." 
(quand nous serons appelés à quitter le théâtre de nos travaux terrestres, puissions-nous tous avoir un généreux accès à "ce temple de Dieu, ce temple immatériel, éternel, qui est dans les cieux."

Ledit morceau d'architecture avait été lui-même précédé d'une prière et d'un Te Deum également de Southard.
 

ODE. 

Written for the occasion by Brother Henry G. Clark
Music by Lucian Southard.

Now open wide the Temple's doors, 
On " golden hinges " moving, 
Securely tread the solid floors, 
The " work," well done, approving.

Deep buried in the Master's care, 
On firm foundations lying, 
Its granite walls have risen to where 
Our Red Cross Flag is flying.

From finial to foundation-stone, 
From floor to groine'd ceiling, 
It stands unrivalled and alone, 
Its beauties self-revealing.

Sweet summer breezes to the sky 
Their odors fresh are flinging ; 
While swings our fragrant censer high, 
Its incense-clouds commingling.

But when the consecrated Fane 
With time shall be decaying, 
And unto dust returns again, 
The Master's Word obeying ;

When these fair Halls are desolate, 
And silent is our singing, — 
Seraphic songs at Heaven's high gate 
Will in our ears be ringing. 

ODE

Ecrite pour l'occasion par le Frère Henry G. Clark
Musique de Lucian Southard.

Maintenant ouvrez grand les portes du Temple
Tournant sur des gonds dorés, 
Foulez en sécurité les robustes sols
L'ouvrage, bien fait, approuvez.

Profondément enfouis sous la surveillance du Maître,
Reposant sur de fermes fondations
Ses murs de granit se sont élevés jusque là où
Flotte notre drapeau de croix rouge.

Du faîteau à la première pierre,
Du sol au plafond à voûte d'arêtes
Sans rival solitaire il se dresse
Révélant lui-même sa beauté.

De douces brises d'été au ciel
Font voler de fraîches fragrances
Tandis que se balance notre odorant encensoir
Entremêlant ses nuages d'encens.

Mais lorsque le Temple consacré
Par le temps sera rongé
A la poussière retourné
Obéissant au Mot du Maître.

Lorsque ces beaux édifices seront abandonnés
Et que notre chant se sera tu
Les chants des séraphins à la grande porte du Ciel
Résonneront à nos oreilles.

Avec tous nos remerciements à Georges Lamoine qui a bien voulu préparer cette traduction française. 

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