Silence and Secrecy

  

On trouve cette chanson, numérotée Ode VIII, à l'édition 1792 des Illustrations of Freemasonry de William Preston (p. 373) ; elle ne figurait pas à l'édition 1788. 

On la retrouve, numérotée Ode X, par exemple à l'édition 1812 (p. 411) ; on en trouve de nombreuses éditions ultérieures, notamment dans l'édition 1821 (Ode X, p. 414) reproduite ci-dessous, qui donne en alternative Tune : My fond Shepherd (voir ci-dessous 2 vidéos de cet air traditionnel).

Voir sur le compositeur Arnold (dont nous n'avons pas trouvé la partition).

Dans son article Silence and Solemnity in Craft Freemasonry, Shawn Eyer prend les 4 derniers vers du 1er couplet comme paradigme du respect du silence et de la solennité, lors des débuts de la maçonnerie, dans les loges, qui selon lui n'étaient pas exclusivement festives et peu sérieuses comme l'affirment certains.

L'auteur invoque sur sa chanson l'aide à la fois d'Euphrosyne et des Neuf Muses (il y avait à l'époque à Londres, tout comme à Paris, une loge des Nine Muses).

ODE X.

Set to Music by Dr. Arnold

[Tune, My fond Shepherd]

Assist me, ye fair tuneful Nine,
Euphrosyne, grant me thy aid,
While the honours I sing of the Trine,
Preside o'er my numbers, blithe maid!
Cease Clamour and Faction, oh cease,
Fly hence all ye cynical train;
Disturb not, disturb not the lodge's sweet peace,
Where Silence and Secrecy reign.

Religion untainted here dwells,
Here the morals of Athens are taught;
Great Hiram's tradition here tells
How the world out of chaos was brought.
With fervency, freedom, and zeal,
Our master's commands we obey;
No lowen, no lowen our secrets can steal,
No babbler our myst'ries betray.

Here Wisdom her standard displays,
Here nobly the Sciences shine;
Here the temple's vast column we raise,
And finish a work that's divine.
Illum'd from the East with pure light,
Here Arts do their blessings bestow;
And all perfect, all perfect, unfold to the fight,
What none but a Mason can know.

If on earth any praise can be found,
Any virtue unnam'd in my song;
Any grace in the universe round,
May these to a Mason belong!
May each brother his passion subdue,
Proclaim charity, concord, and love;
And be hail'd, and be hail'd by the thrice happy few
Who preside in the Grand Lodge above!

ODE X. 

mise en musique par le Dr. Arnold

[air : mon cher berger]

Aidez-moi, vous les neuf Soeurs mélodieuses,
Euphrosyne, accorde-moi ton aide,
Pendant que je chante les honneurs du Trinitaire,
Présidez sur mes nombres, joyeuse damoiselle !
Cessez les clameurs et les coteries, oh cessez,
Fuyez donc tout votre cortège cynique ;
Ne dérangez pas, ne dérangez pas la douce paix de la loge,
Là où règnent le silence et le secret.

La religion sans tache habite ici,
Ici sont enseignées les morales d'Athènes ;
La tradition du grand Hiram raconte ici
Comment le monde est sorti du chaos.
Avec ferveur, liberté et zèle,
Nous obéissons aux ordres de notre maître ;
Nulle bassesse, nulle bassesse ne peut dérober nos secrets,
Aucun bavard ne peut trahir nos mystères.

Ici la Sagesse affiche son étendard,
Ici, les sciences brillent noblement ;
Ici, nous élevons la vaste colonne du temple,
Et terminons un travail qui est divin.
Illuminé par l'Orient d'une lumière pure,
Ici les Arts accordent leurs bénédictions ;
Et tous parfaits, tous parfaits, se déploient au combat,
ce que nul autre qu'un franc-maçon ne peut savoir.

Si sur la terre on peut trouver quelque louange,
Toute vertu non nommée dans ma chanson ;
Toute grâce dans l'univers tout entier,
Qu'elles appartiennent à un franc-maçon !
Que chaque frère puisse maîtriser sa passion,
Proclamer la charité, la concorde et l'amour ;
Et être salué, et être salué par les quelques triplement heureux
Qui président à la Grande Loge là-haut ! 

       

Other english-speaking songs

Retour au sommaire du XVIIIe :

Retour aux Illustrations of Masonry de Preston :