An Ode on Masonry
La chanson reproduite ci-dessous est le n° 50 à la p. 174 de l'édition de 1764 du recueil annexé au Ahiman Rezon, où elle porte le simple titre An Ode.
Le Pocket Companion de 1754 donnait déjà (p. 326) ce texte sous le titre An Ode on Masonry et avec la mention The words by Brother Jackson, and set to musick by Brother Gilding.
A partir de 1756, la chanson apparaît aussi dans les rééditions successives des Constitutions d'Anderson : les mêmes mentions figurent (p. 321) à l'édition 1756, où cette chanson est la première des 9 reproduites, ce qui atteste sans doute de l'importance qui y était attachée, tout comme à l'édition 1767 (p. 352). Les mêmes mentions figurent encore (p. 420) à l'édition 1784 par JOHN NOORTHOUCK de ces Constitutions.
Le texte de la chanson se trouve aussi dans diverses parutions ultérieures, par exemple aux Illustrations of masonry de Preston (Ode VII de l'édition 1829)..
Nous n'avons trouvé aucune trace de la partition. Il est intéressant de noter que l'incipit de cette ode est le même que celui d'un air de Haendel dans Athaliah.
Dans notre tentative de traduction, nous avons cherché à rendre ce qui nous semble être l'esprit du texte plutôt qu'à en donner une stricte équivalence, sans doute hors de portée. Merci d'avance à tout qui pourrait l'améliorer.
On notera, comme en France à pareille époque, l'évocation de l'Age d'Or et du temps d'Astrée, au couplet 3.
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ODE.
l Éveille le luth et ses cordes vibrantes
II Ici, sous la charmille sacrée de l'amitié
III Nous recréons les temps antiques
IV Versez encore du vin rouge |
L. An ODE.
I.
Wake the Lute and quivering Strings,
II.
Here, in Friendship’s sacred Bower,
III.
We restore the Times of old,
IV.
Pour the rosy Wine again, |
L'ouvrage de Jan Snoeck Initiating Women in Freemasonry: The Adoption Rite ainsi que l'étude de Róbert Péter, Women in Eighteenth-Century English Freemasonry: the First English Adoption Lodges and their Rituals, ont mis en évidence, en conclusion de recherches récentes, l'existence de loges d'adoption, et même de loges purement féminines, en Angleterre au XVIIIe.
Péter par exemple mentionne que
... the General Evening Post reported on 21st May 1787 that after Thomas Dunckerley organized a grandiose masonic celebration in honour of Queen Charlotte’s birthday in Bocking in Essex, several ladies in this county formed a select party in this town [Braintree], and dedicated a Lodge to Urania, in honour of the day.
Snoeck mentionne (p. 173 ; 219 à l'édition française) que la chanson ci-dessus a connu, dans l'ouvrage (1791) Free Masonry for the Ladies (à la p. 58) la transformation suivante au couplet 2 :
Crown the Bowl, and fill the
Glass, ont été remplacés par Crown us now with lovely Peace, |
Couronnez le bol, et emplissez le
verre,
Que l'aimable paix nous couronne, |
tandis que les vers suivants furent ajoutés au prélude (p. 61) accompagnant cette chanson :
The Ladies are admitted to our
Rites, |
Les dames sont admises à nos
Rites, |
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