Devoir des Frères (Soeurs)

Cliquez ici pour entendre l'air de la partition ci-dessous, séquencée par Christophe D.

La partition ci-dessous figure (sans titre) à la page 75 du Recueil de chansons des francs-maçons à l'usage de la Loge de Ste Geneviève, où elle fait partie de la série des pages 73 à 78, série intitulée Les Plaisirs de la Maçonnerie, par le Frère Timebor.

Un recueil apparenté donne (p. 338) le texte du seul premier couplet, sans partition mais avec la mention : sur l'air des Pélerins de S. Jacques ; cet air est donné par la Clé du Caveau sous le n° 727, et cette partition correspond d'ailleurs (au décalage de ton près) à celle ci-dessous ; la métrique 8/4/8/4/8/4/8/6 correspond d'ailleurs à celle d'autres utilisations de cet air, comme celle-ci.

On remarquera que, pour cette chanson, le fond de nos mystères (i. e. le secret maçonnique), c'est de suivre la raison.

 

 

 

 

Nous agissons avec franchise 
Et loyauté, 
Nous prenons toujours pour devise, 
La vérité. 
Si vous voulez sçavoir le fond 
De nos mystères,
Nous suivons en tout la raison,
C'est le devoir des Frères.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On voit régner la bienséance
Dans nos festins :
Nous fuyons de la médisance,
Les traits malins.
Chacun ici passe des jours
Dignes d'envie.
Et nous filons en paix le cours
D'une innocente vie.

C'est une des quelques chansons du Recueil de Ste Geneviève qu'on ne retrouvera que rarement au XVIIIe ; la seule réapparition que nous en connaissions dans ce siècle-là est dans l'édition 1787 de La Lire Maçonne, où elle figure, sous le titre Devoir des Frères, et sans partition ni mention d'air (ce qui est exceptionnel dans la Lire), au bas de la p. 377 (libéré par la compression, sur un peu plus d'une page, de la chanson précédente).
 

DEVOIR DES FRERES.

NOus agissons avec franchise 
Et loyauté, 
Nous prenons toujours pour devise 
La Vérité. 
Si vous voulez savoir le fond 
De nos mystères,
Nous suivons en tout la raison,
C'est le devoir des Frères.

On voit régner la bienséance 
Dans nos festins :
Nous fuyons de la médisance,
Les traits malins. 
Chacun ici passe des jours 
Dignes d'envie,
Et nous filons, en paix, le cours 
D'une innocente vie.

On retrouvera cette chanson en 1806 dans la Muse maçonne (p. 214), d'où elle sera recopiée (p. 86) dans le recueil Eleusine, mais cette fois transposée en version féminine : le devoir des Frères du 8e vers devient le devoir des Soeurs, cependant que (pour faire la rime, mais au prix d'une grosse faute de français) le fond de nos mystères devient le fond de tous nos moeurs.

Retour à la table du Recueil de Ste Geneviève :

     

Retour à la table de La lire maçonne :