Un succédané du chansonnier de Sainte-Geneviève ?
C'est sur le site de la Bayerischen Staatsbibliothek que nous avons trouvé cette curieuse reliure, également présente sur Google. Elle se compose de :
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Il semble donc s'agir d'un assemblage de sous-ensembles distincts ayant, à un moment donné, été reliés ensemble.
Mais d'où peuvent en provenir les pages numérotées 241 à 322 (contenant des chansons dont un bon nombre - mais cependant pas toutes - figurent aux autres éditions de Sainte-Geneviève) et 323 à 358 (à l'exception de quelques-unes qui sont inédites - mais dont, d'après les noms d'auteur, certaines semblent bien émaner aussi de Sainte-Geneviève -, toutes les chansons de cette partie figurent aux autres éditions de Sainte-Geneviève) ? Certainement d'un recueil sur lequel nous n'avons pas encore mis la main !
Les indications d'assemblage en bas de page portent la mention Tome II.
Il pourrait par exemple s'agir d'une suite à l'une des éditions du Tome II des Secrets De L'Ordre Des Francs-Maçons de Pereau.
Cette édition-ci de Péreau, datant de 1745, se termine précisément à la p. 240 et, comme annoncé au bas de cette page, elle est suivie d'un recueil de chansons ; mais, dans cette reliure-là, ce recueil a sa propre numérotation et est différent. Il ne serait pas invraisemblable que d'autres éditions aient une continuation différente, avec numérotation séquentielle.
Ce recueil contient, non seulement des chansons connues par ailleurs (mais souvent avec des différences), mais aussi un certain nombre de chansons totalement inédites (à l'exception de celle de la p. 333, qui se retrouvera aux pp. 206-8 de la Lyre maçonne ou Recueil choisi des plus jolies chansons dédiées à M. le Marquis de Gages, nous ne les avons jusqu'à présent trouvées dans aucun autre) :
Page | Titre | Incipit |
309 | Chanson | Tes charmes sont toujours nouveaux |
322 | Aux profanes (NB : il s'agit sans doute d'un poème plutôt que d'une chanson) | Vous ne saurez notre secret |
328 | Chanson nouvelle par le Frère Teriop | Pour rendre la société |
333 | Chanson par le Frère Paris | Des Francs-Maçons le saint langage |
342 |
Autre chanson |
Beaucoup traitent de badinage |
343 |
Chanson nouvelle |
Chérissons l'ordre que nous professons |
344 |
Chanson nouvelle |
De l'art divin exaltons la mémoire |
347 |
Couplets par le Frère Paris |
Que d'une belle épris des faux appas |
Le Frère Paris, auteur des chansons des pp. 333 et 347, est sans doute le même que celui qui a collaboré avec le Frère Timebor (auteur ici de la série des pp. 339-341) pour la suite de Noels en G re sol qui figure aux pages 88-91 du chansonnier de Ste Geneviève.
On notera en tout cas que, à l'exception de sept, toutes les chansons figurant à ce recueil-ci se trouvaient déjà au recueil de Ste-Geneviève proprement dit : ce ne peut être une simple coincidence, et cela justifie sans doute le titre attribué par la couverture.
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