CHANSON
Par le Frère Paris
Cliquez ici (midi) ou ici (MP3) pour entendre le fichier de l'air 1024, séquencé par B. A.
Une des quelques chansons inédites trouvées (pp. 333-5) dans une reliure (faussement intitulée, du fait d'une partie de son contenu, Recueil de chansons des Franc-Maçons à l'usage de la Loge de Ste Geneviefve).
Il existe cependant un autre chansonnier où nous l'avons retrouvée : elle figure en effet aussi, sous le titre Chanson du Frère P et avec la même référence d'air, aux pp. 206-8 de la Lyre maçonne ou Recueil choisi des plus jolies chansons dédiées à M. le Marquis de Gages datée de 1768.
C'est, suivant un schéma tout-à-fait classique, une défense et illustration de la maçonnerie, clôturée, de manière tout aussi traditionnelle, par une invitation, exprimée dans les termes du vocabulaire maçonnique, à boire ensemble.
La Clé du Caveau donne deux airs différents pour le titre Sans le savoir :
l'un sous le n° 526, avec le titre alternatif il était temps (il s'agit vraisemblablement d'un air de Doche, tiré de la comédie-vaudeville de Rougemont et Justin LE CONGÉ ou LA VEILLE DES NOCES, datant de 1810 ; il ne peut donc évidemment avoir été utilisé pour une chanson du XVIIIe siècle)
l'autre (qui est donc celui que nous vous proposons) sous le n° 1024, avec l'intitulé du vaudeville de la Coquette sans le savoir
La Coquette sans le sçavoir est un opéra-comique en un acte de Charles-Simon Favart et Pierre Rousseau datant de 1744 et dont l'air du vaudeville a exactement la même métrique (8888884), ainsi que le même dernier vers de chaque couplet, que la présente chanson. C'est donc sans aucun doute lui qui y correspond.
Le Frère Paris, auteur de cette chanson (ainsi que de celle de la p. 347 du même recueil), est sans doute le même que celui qui a collaboré avec le Frère Timebor pour la suite de Noels en G re sol qui figure aux pages 88-91 du chansonnier de Ste Geneviève.
CHANSON.
Par le Frère Paris.
Sur l'air, Sans le sçavoir.
DEs Francs-Maçons le
saint langage,
Notre societé humaine, |
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Cet Ordre divin & mystique, Notre langage pathétique, Est pour eux un sombre miroir ; Nos censeurs d'une ardeur extrême S'efforcent de le concevoir : Peut-on résoudre ce problême, Sans le sçavoir ?
La vérité régne en nos Loges,
De l'amitié la plus parfaite |
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Voilà Profanes, tout le blâme, Qu'on peut imputer à notre ame, Cessez donc de nous en vouloir ; Si vous voulez être des nôtres, Venez vous faire recevoir, Vous passerez comme les autres, Sans le sçavoir.
Mes Frères, prenons tous nos armes,
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En cliquant ici, vous aurez accès à une partition complète (pdf), que A.B. a réalisée en même temps qu'il la séquençait.