Noël suisse

 Cliquez ici pour entendre l'air donné par la Lire

Cette chanson fait partie de la suite de Noels qui sont communs à la Lire (pp. 413 à 425) et au Recueil de chansons des francs-maçons à l'usage de la Loge de Ste Geneviève (pp. 85 à 92). 

Dans ce dernier recueil, il est intitulé Noël suisse par le Frère Timebor et on trouve à la page 92 (qui est l'avant-dernière), à la suite d'une série d'autres Noëls du même auteur associé au Frère Paris.

On y préfère, à l'enfant de Cythère (le dieu de l'amour, qu'on n'a guère lieu de craindre dans des Loges dont les femmes sont écartées), le Dieu de la guerre - mais évidemment au sens figuré, puisqu'il ne sert ici qu'à évoquer le pacifique feu des canons qui fait l'ornement des banquets maçonniques.

On retrouve cette chanson, dans la série des pp. 418 à 425 intitulée Autres Noels, aux pages 424 (bas) et 425 de la Lire maçonne. Si la partition (que nous ne reproduisons donc pas) est absolument identique, le texte y est sérieusement modifié : on n'y met à l'honneur, ni le dieu des combats (puisqu'on ne souhaite que L'Amitié et la Paix), ni celui de l'amour, dont les possibles méfaits en Loge sont rejetés de la manière habituelle à l'époque, ce qui permet d'y être, loin des alarmes, comblé par des plaisirs plus innocents

Texte de Ste Geneviève

Nous ne craignons guère
l'enfant de Cythère,
ce fier ennemi 
chez nous est endormi.

Le Dieu des combats
a pour nous plus d'appas,
et nous nous plaisons 
dans le bruit des canons ;

faut-il en découdre ?
on charge de poudre,
à la moindre alarme
chacun prend son arme,
et le plus grand feu
n'est pour nous qu'un jeu.

Texte de la Lire

Nous ne craignons guère,
L'Enfant de Cythère,
Ce fier ennemi 
Chez nous est endormi.

Le Dieu des Combats,
Pour nous n'a point d'appas ;
L'Amitié, la Paix,
Partagent nos souhaits :

Jamais on ne gronde,
Pour brune ni blonde,
Et loin des alarmes,
Nous goûtons les charmes,
D'innocents plaisirs
Qui comblent nos désirs.

On peut supposer que c'est le même Noël suisse qui a servi comme air pour une chanson parue en 1779.

On retrouvera cette chanson (p. 266) à la Muse maçonne de 1806.

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