Le Suisse entrant en Loge
Cliquez ici pour entendre l'air mentionné plus bas
Nous avons trouvé cette chanson à la p. 236 d'un chansonnier lausannois de 1779.
A l'époque, ni Lausanne ni Genève ne faisaient encore partie de la future Confédération helvétique, et la Suisse n'était encore formée que de 13 cantons, essentiellement germanophones.
Un Suisse est dès lors un étranger voyageur, caractérisé ici par un accent germanique très prononcé et hautement pittoresque, brocardé avec (plus ou moins de) gentillesse.
SUISSE
Cette citation du Dictionaire (sic) comique, satyrique, critique, burlesque, libre & proverbial de Le Roux en 1718 illustre bien le peu de considération dont jouissait ce peuple au XVIIIe chez les francophones. |
(tentative de transposition en français classique : merci au linguiste qui pourrait la corriger) Bonjour
Vénérable,
Il faut à cette table, (1) Les dictionnaires de l'Académie française donnent au XVIIIe : On disoit autrefois, Brocher des éperons, pour dire, Piquer un cheval avec les éperons. Tenant compte de l'assimilation moqueuse entre b et p, le sens serait alors : s'enfuie (à toute bride) loin d'ici. |
Il existe évidemment plus d'un air qui puisse être qualifié de Noël suisse. Nous croyons cependant avoir trouvé celui qui est utilisé ici : dans le Recueil de chansons des francs-maçons à l'usage de la Loge de Ste Geneviève, figure en effet (p. 92), avec sa partition, un Noël suisse par le Frère Timebor, dont la longueur et la métrique (sauf pour les vers 5 et 6) semblent fort bien correspondre.
Cette chanson, avec un texte modifié, fait partie, avec la même partition, d'un ensemble portant le titre de Autres Noëls, aux pages 424 (bas) et 425 de la Lire maçonne : c'est le midi de la partition de ces pages que nous vous proposons ici.