Les Santés
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Ce cantique des Santés en 7 couplets, dont le rédacteur est le Frère Lepitre, est d'une structure inhabituelle, qui ne correspond nullement aux 7 Santés usuelles : selon les usages consacrés, les guerriers, la paix et les femmes ne figurent en effet habituellement pas dans la liste des bénéficiaires.
La première édition que nous en ayons trouvée est (p. 91) en 1804 dans le recueil de Desveux. Cette datation dans la période napoléonienne explique sans doute la mention des guerriers et de la paix.
On le retrouve (pp. 58-61) à la Lyre maçonnique de 1811.
Nous l'avons encore trouvé aux pp. 143-5 de la Lyre des francs-maçons de 1830, d'où proviennent les images ci-dessous.
Le fichier Bossu signale que les 4 derniers vers du 1er couplet furent chantés par le Frère Girard, Maître des Cérémonies des Elèves de la Nature, lors de l'istallation de cette loge le 11 mars 1801.
Voir ici sur l'air mentionné après de pénibles combats.
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LES SANTÉS.
AIR : Après de pénibles combats.
A LA PATRIE. DANS nos banquets il est, dit-on ,
AU GRAND ORIENT. Je te salue, astre du jour !
AUX VÉNÉRABLES. Trop de respect nuit à
l'amour ;
AUX GUERRIERS. A vous dont l'ardente valeur
A LA PAIX. De vos succès, de notre amour,
AUX FEMMES. N'oublions pas une santé
A TOUS LES MAÇONS. Mes bons amis, un verre encor,
LEPITRE. |
On retrouve cette chanson, mais amputée des deux couplets dédiés aux guerriers et à la paix, dans le n° 2 de L'Univers maçonnique (colonnes 328-9).
Dans son remarquable ouvrage La Fraternité en choeur, Sylvain Chimello mentionne qu'on trouve aussi, isolé, le premier couplet de ce cantique à la p. 52 du recueil de cantiques maçonniques dédiés à la Respectable loge des Amis réunis à l'Orient du 9e Régiment d'Infanterie légère à l'Orient de Longwy (1810), mais avec un titre (cantique pour la Santé d'un Frère) et un texte transformés dans ce sens :
Dans nos banquets il est, dit-on ,
Des santés que prescrit l'usage :
Je veux porter ce pur hommage
Qu'à l'amitié rend un Maçon :.
O cher ami ! à toi ce premier verre,
A ta grandeur, à ta félicité !
Est-il de plus douce santé
Que celle qu'on porte à son Frère ?
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