Portrait du franc-maçon

 

Le Louis Dubois mentionné n'est pas celui qui fait l'objet à lui tout seul d'un chapitre de ce site, mais bien le Frère du Bois de la Lire maçonne. La chanson, reproduite ici à partir des pp. 89-91 de la Lyre 1830, provient en effet de ce recueil, où, intitulée Devoirs des maçons, elle lui est attribuée et figure avec une partition.

Elle avait déjà été republiée en 1813 par la Lyre maçonnique (pp. 30-31).


PORTRAIT DU FRANC-MAçON

 

C'est un Maçon
Qui prend conseil de sa sagesse ; 
C'est un Maçon
Qui suit constamrnent sa leçon
Si quelque fois il la transgresse 
De l'une ou de l'autre façon ; 
Mais qu'à l'instant il se redresse, 
C'est un Maçon.

C'est un Maçon
Qui reprend doucement son frère ;
C'est un Maçon
Qui lui fait entendre raison. 
Une morale trop sévère 
N'est pas exempte de poison ; 
Tel qui corrige et peut s'en taire
C'est un Maçon.

C'est un Maçon
Qui profite de la Critique,
C'est un Maçon
Qui sait mépriser son poinçon ;
Qu'il soit l'objet du satyrique, 
Ou d'une maligne chanson, 
S'il n'y fait aucune réplique, 
C'est un Maçon.

C'est un Maçon,
Qui sur son art reste en silence ; 
C'est un Maçon,
Qui craint l'exemple de Samson.
S'il place bien sa confiance
Sans redouter la trahison, 
On doit exalter sa prudence :
C'est un Maçon.

C'est un Maçon,
Qui pour le sexe est plein de zèle ; 
C'est un Maçon
Qui peut dissiper son soupçon ; 
Un bon père, un époux fidèle, 
Veillant au bien de sa maison ;
D'un parfait ami le modèle, 
C'est un Maçon.

                        Louis Dubois.

 

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