Les Cantiques de Louis Dubois

 

Professeur d'histoire littéraire et de bibliographie à l'École centrale de l'Orne, Sous-Préfet de Bernai et de Vitré, membre de plusieurs Académies et sociétés savantes, littéraires et agronomiques de Paris, des départements et de l'étranger, le normand Louis Dubois - ou Du Bois (1773-1855), est un véritable touche-à-tout.

Dans la liste de ses publications, on trouve en effet, outre des poèmes, des titres aussi variés que : Recherches sur le jeu des échecs ; De Mlle Le Normand, et de ses deux biographies, récemment publiées ; Histoire de Lisieux ; Notice sur les bains de Bagnoles (1813) ; Notice sur le chevalier de Clieu, et bibliographie du café ; Notice sur la Marseillaise (à la rédaction de laquelle il raconte avoir collaboré) ; L'Ecole du jardin potager.

Par l'article (1) d'Eric Saunier  Le banquet maçonnique : de la fonction festive à l'apprentissage des valeurs (1750-1848), nous apprenons qu'il fut aussi l'un des animateurs de la théophilanthropie et fort lié au milieu parisien de "l'Idéologie"

(1) paru dans le vol. 4 (1999) des ANNALES DE NORMANDIE, qui reproduit les Actes du XXXIIIe congrès des sociétés historiques et archéologiques de Normandie, tenu à Argentan du 2 au 5 octobre 1997 sous le titre MANGER ET BOIRE EN NORMANDIE.

 

Sa verve s'est également étendue à la chanson maçonnique : le Fonds normand de la Bibliothèque municipale de Lisieux contient en effet quelques cantiques composés par lui pour sa Loge alençonnaise la Fidélité et imprimés (généralement A Alençon, de l'Imprimerie de Malassis le jeune, place du Cours) sur feuilles volantes. Nous avons pu les y photographier.

Ils portent les titres suivants, qui sont en ligne :

Titre  année d'impression nbre de pages  format

Les Frères, vaudeville maçonnique chanté au banquet de la St Jean d'été, dans la loge de la Fidélité, à l'Orient d'Alençon, le 11 Messidor an 13

1805

Les Triomphes de nos frères d'armes, cantique maçonnique, chanté à la loge de la Fidélité, Orient d'Alençon, au banquet de la St Jean d'hiver, le 29° jour du 10° mois de l'an de la VL 5805 (8 Nivose XIV)

1805

Les Visiteurs, vaudeville maçonnique, chanté au banquet de la Saint-Jean d'été, dans la Loge de la Fidélité, à l'Orient d'Alençon, le 5° jour du 5° mois de la VL 5807 

1807

La Paix, hommage maçonnique à Napoléon et à la victoire, pour le banquet donné par la Loge de la Fidélité, à l'Orient d'Alençon, le 16° jour du 6° mois de l'an de la VL 5807, à l'occasion de la naissance de S. M. l'Empereur, de nos victoires et de la paix continentale

1807

La Fidélité, hommage maçonnique à la Loge de la Fidélité (Orient d'Alençon), chanté au banquet de la Saint-Jean d'hiver, le 27 du 10° mois 5807

1807

Les Loges, vaudeville maçonnique, chanté au banquet du 17 du 5° mois de l'an de la VL 5808 (17 Juillet 1808), et dont la Loge de la Fidélité à l'Orient d'Alençon a ordonné l'impression

1808

Les Mystères, vaudeville maçonnique, chanté au banquet de la Loge de la Fidélité à l'Orient d'Alençon, le 31 du 10° mois de l'an de la VL 5809.

le feuillet est de 4 pages, mais les pp. 3 et 4 en sont occupées par un cantique qui ne semble pas maçonnique, La Bonne année pour 1810

1810 2

Cupidon corrigé, ou l'amour devenu franc-maçon, pot-pourri / par Louis Dubois, membre de plusieurs Sociétés savantes de Paris et des départements 

A la fin de ce fascicule, figure également (pp. 15-6) un texte de hauts grades.

1806 16  12°

Louis Dubois est également désigné comme le signataire d'une chanson, intitulée Portrait du (ou d'un) franc-maçon, figurant à la Lyre maçonnique de 1813-4, ainsi que (pp. 89-91) à la Lyre des francs-maçons en 1830. Mais il ne peut s'agir du même, puisque cette chanson date du siècle précédent et est l'oeuvre de J. P. J. Du Bois.

Signalons aussi qu'une chanson signée Louis Du Bois a été publiée (pp. 105-6) par le (profane) Chansonnier des Grâces pour 1838. Cette chanson a pour titre Les Amis Indivisibles (ce qui est  précisément le titre distinctf d'une loge parisienne) et son ton semble fort maçonnique (les amis francs, les vrais amis restent toujours indivisibles)

 

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