Chanson [pour 3 Santés]
Cliquez ici (midi) ou ici (MP3) pour entendre le fichier de l'air présumé, tel qu'il est donné par une page du très riche site Théaville, auquel nous avons emprunté son midi.
Nous n'avons jusqu'à présent trouvé cette chanson qu'au chansonnier lausannois de 1779 (pages 223-4).
C'est une des quelques chansons de ce recueil attribuées au Vénérable Frère G*, Grand Maître de la Loge de la Persévérance.
Elle commence par 5 couplets glorifiant classiquement la maçonnerie (on remarquera au couplet 3 la mention de la triade sagesse, force & beauté) et son universalité, cependant que les 4 suivants sont destinés au cérémonial des Santés.
Les deux premiers (6 et 7) sont évidemment (comme le confirme la note de bas de page) alternatifs, l'un pour porter la Santé de Sa Majesté, l'autre pour porter la Santé de la République de Genève : n'oublions pas que ce chansonnier est imprimé à Lausanne, mais est destiné à la vente en d'autres lieux également. Au XVIIIe, la première Santé, qui est traditionnellement celle de l'Etat et/ou de son chef, se porte au Roi en France (et dans tout autre royaume), mais une autre formule est nécessaire hors des régimes monarchiques.
Que représente la succession d'étoiles en triangle au couplet 7 ? Ce pourrait être trois fois trois.
Le couplet 8 est destiné à la traditionnelle Santé du Vénérable, qui utilise le couplet 9 pour y répondre par la Santé des Surveillants et de tous les présents.
On se limite donc ici, avec modération, à 3 Santés, au lieu des 5 ou 7 habituelles.
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CHANSON. PAR LE MEME. Sur l'air : Je croyois qu'en aimant Colette.
1. IL est un temple sur la terre,
2. En entrant dans cet édifice.
3. Pénétrés
(NDLR : pour Pénétrez) jusqu'au sanctuaire,
4. Souvent l'éclat du diadème, |
5. Frères, à l'extrémité du
monde,
6. Portons tous la santé mes frères,
7. Par
[trois fois trois] portons mes frères,
8. Avec honneur au vénérable,
9. Surveillans & tous frères aimables,
NB. Le couplet 6 pour porter la santé de S. M. Le 7 pour Genève. Le 8 pour le Vén..... Le 9 remercimens du Vén...... |
Nous présumons que l'air indiqué Je croyais qu'en aimant Colette peut être identifié à l'air Tu [ou : Je] croyais en aimant Colette