Zamenspraak tussen een vrijmetselaar en een profaan 

(dialogue entre un franc-maçon et un profane)

Cliquez ici pour entendre le début de l'enregistrement mentionné

La chanson néerlandophone Zamenspraak tussen een vrijmetselaar en een profaan (dialogue entre un franc-maçon et un profane) est la traduction (assez libre) d'une chanson qui figure (notamment) à la Lire maçonne (p. 152) ; elle daterait de l'époque (1795-1806) de la République batave.

Il en existe un enregistrement, par l'Ensemble Pont de la Virtue, sur l'album "Hef aan! Bataaf!": Nederlandse Muziek rond 1795 (CD 1, plage 15). 

Les commentateurs en attribuent le texte au Frère Isaac du Bois. Nous avons trouvé deux personnages de ce nom : l'un né à Venlo en 1754 et décédé à Groningen en 1826 ; un autre, secrétaire de l'ambassade de Pologne aux Pays-Bas, a publié à La Haye en 1762 La Sainte Bible mise en vers. Compte tenu du fait que le texte original en français figure à la Lire Maçonne, on pourrait cependant se demander s'il ne s'agirait pas d'une confusion avec J. P. J. Du Bois, qui est un des auteurs de celle-ci ?

L'air de cet enregistrement est bien le même (au décalage de ton près : la partition de l'enregistrement est transposée une tierce mineure plus bas) que celle donné par la Lire, qui est celle de A quoi s'occupe Madelon.

Ci-dessous, le texte néerlandais, vis-à-vis du texte français de la Lire.

Profaan:

Wat voor werk is 't dat Gij doet, 
Als gij 't zaam zijt opgesloten?
Wat voor werk is 't dat gij doet 
't Geen in 't duister blijven moet?

Vrijmetselaar:

De deugd verenigt ons gemoed, 
d'Ondeugd is 't, die wij verstooten
De deugd verenigt ons gemoed, 
En ons werk is rein en goed.

Profaan:

Waarom werkt gij dan in 't duister, 
Zo gij d'Ondeugd wilt vertreden,
Waarom werkt gij dan in 't duister, 
Strekt de deugd u tot luister?

Vrijmetselaar:

Vrees boeit aan ons als aan een kluister 
Voor die list en leugens smeden,
Vrees boeit aan ons als aan een kluister 
En dus blijft ons werk duister.

Profaan:

Bied men uw Broeders onderstand, 
Als zij tot verval geraken,
Bied men uw Broeders onderstand, 
Of wijst men hun van de hand?

Vrijmetselaar:

Geen Armoed breekt die Liefde-band, 
Nee, die tragt men ligt te maken
Geen Armoed breekt die Liefde-band 
Doet hij zijn pligt aan zijn kant.

Profaan:

Heeft de Adel en Burgerstaat 
Bij u onderscheide teek'nen
Heeft de Adel en Burgerstaat, 
Één en 't zellefde plakkaat?

Vrijmetselaar:

Een ieder toont hier met de daad 
Ja wil hier zijn luk in reek'nen
Een ieder toont hier met de daad 
't Eendrachts-teeken op 't gelaat.

Profaan:

Benijdend dit uw feestgebaar 
Wil ik mij tot u begeven,
Benijdend dit uw feestgebaar 
Wil ik zijn Vrij-Metzelaar.

Vrijmetselaar:

Vervoegt u dan tot onze Schaar 
Als gij wenscht met ons te leven
Vervoegt u dan tot onze Schaar 
Mind de deugd, of vreest gevaar.

Profane. 

Quel est le travail de vos mains,
Quand vous êtes dans vos Loges ?
Quel est le travail de vos mains,
Loin du reste des humains ?

Maçon. 

Nous ne nous occupons jamais,
Sans mériter des éloges ;
Nous ne nous occupons jamais,
Qu'à des ouvrages parfaits.

Profane. 

Pourquoi travailler en secret,
Si vous réprimez le vice ?
Pourquoi travailler en secret,
Si c'est là tout votre objet ?

Maçon. 

Nous craignons de nous découvrir,
A des cœurs pleins d'artifices ;
Nous craignons de nous découvrir,
A qui pourroit nous trahir.

Profane. 

 Vos frères sont-ils secourus,
S'ils tombent dans l'indigence ?
Vos frères sont-ils sécourus, 
Eprouvent-ils des refus ?

Maçon. 

Aux vrais besoins nous nous prêtons ,
Mais jamais à l'indolence :
Aux vrais besoins nous nous prêtons,
Et nos refus sont des dons.

Profane. 

Chez vous le noble & le bourgeois
Sont-ils également Frères ?
Chez vous le noble & le bourgeois
Suivent-ils les mêmes loix ?

Maçon. 

Une parfaite égalité,
Est le sceau de nos mystères ;
Une parfaite égalité,
Fait notre félicité.

Profane. 

Pour jouir d'un sort aussi doux,
Je veux devenir des vôtres ;
Pour jouir d'un sort aussi doux,
Je veux vivre parmi vous.

Maçon. 

Dans notre Ordre soyez reçu,
Si vos désirs sont les nôtres,
Dans notre Ordre soyez reçu,
Si vous aimez la vertu. 

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