les Oracles Maçons
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Ces pages sont les pp. 121 à 123 de La Lire Maçonne.
LES OrAcles maçons Le Vrai Bien Mortel,
dont la plainte importune, l'Amitié. Damon par
ses sermens m'accable La Discrétion. A l'abri d'un tendre
mistere, La Charité. Lindor, privé du nécessaire, La Sagesse. Mortel, dans l'ardeur qui te
presse , La V é r i t é. N'avoir pour loix que la
franchise, L'Egalité Le gracieux titre de Frere, |
Cette chanson figure déjà, avec une partition identique, dès 1744 dans les Chansons originaires de La Chapelle (dans la deuxième partie, la Muse Maçonne, pp. 57-9). C'est cette version de La Chapelle qui sera reprise à l'identique dans le recueil de la Veuve Jolly (pp. 157-60). On la retrouvera aussi (pp. 33-5) à la Muse maçonne de Lussy.
On la trouve aussi, sous le titre voisin Les oracles des francs-maçons, et avec la mention pour air de cet Oracle est plus sûr, aux pp. 92-94 du chansonnier de Sophonople.
Il y a cependant, dans les dernières éditions citées, quelques variations de texte par rapport à la Lire :
différences | Lire | Sophonople, Jolly, Lussy et La Chapelle |
La Charité, vers 3-4 | Maçon, il ne
craint pas, Chacun lui tend les bras |
Qu'il
s'adresse aux Maçons Pour sortir d'embarras |
La Vérité, vers 3-4 | Parler sans
embarras, S'opposer sans fracas |
Dire sans
offenser Tout ce qu'on pensera |
L'Egalité, vers 3-4 | Il unit les
Etats, Le Pigmée & l'Atlas |
Rend les
mortels égaux, Et fixe leur état ; |
L'alexandrin Cet oracle est plus sûr que celui de Calchas est de Racine (Iphigénie, dernier vers de l'acte III) et est cité par Diderot dans les Bijoux indiscrets.
L’Oracle est une pièce (1740) de G.-F. Poullain de Saint-Foix, où se trouvait vraisemblablement l'air mentionné, dont nous n'avons retrouvé d'autre trace que le fait que, selon la Biographie bretonne de Levot, il ait été pastiché par son auteur lui- même :
On remarquera la parfaite concordance de la métrique.
Tant chez La Chapelle que chez Jolly et chez Lussy, le 2e vers du dernier couplet est accompagné d'une note de bas de page particulièrement significative, qui rappelle les vers bien connus de Procope :
L'idéal de l'égalité comme base de la philosophie maçonnique est ici particulièrement mis en évidence, cependant que le mythe d'Astrée est encore évoqué.
La chanson sera reprise en 1806 (p. 72) par la Muse maçonne.
On la retrouvera encore dans la Lyre maçonnique pour 1811 aux pp. 83-5, mais avec quelques modifications. Voici ce texte modifié (colonne 2, où les différences sont en mauve), comparé à celui d'origine :
LES OrAcles maçons
Le Vrai Bien Mortel,
dont la plainte importune, l'Amitié. Damon par
ses sermens m'accable La Discrétion. A l'abri d'un tendre
mistere, La Charité. Lindor, privé du nécessaire, La Sagesse. Mortel, dans l'ardeur qui te
presse , La V é r i t é. N'avoir pour loix que la
franchise, L'Egalité Le gracieux titre de Frere, |
LES OrAcles DES FRANCS-maçons CA N T I Q U E Air : Cet oracle est plus sûr, etc. LE VRAI BIEN. Mortel , dont la plainte importune L'AMITIÉ. Damon par ses sermens m'accable, LA DISCRÉTION. A l'abri d'un tendre mystère, LA BIENFAISANCE. Blainval privé du nécessaire LA SAGESSE. Mortel, dans l'ardeur qui te presse, LA VÉRITÉ. Ne prends pour loi que la franchise, L'EGALITÉ MAçoNNIQUE. Le gracieux titre de Frère |