Puisque cet air

Cliquez ici pour entendre cet air 

 

Cette chanson occupe les pages 62 et 63 du chansonnier de Naudot.

Elle sera reprise telle quelle dans plusieurs recueils du XVIIIe, notamment (pp. 75-6) à celui de 1782, à celui de Ste-Geneviève (pp. 67-8), à celui de Jérusalem 1762 et au Recueil de chansons franc-maçonnes à l’usage de la loge de l’Union paru à Francfort en 1764 (pp. 75-6).

Elle est également connue comme une des deux chansons dites du Frère américain.

Avec quelques variations (notamment un incipit différent), elle sera également reprise (pp. 208-9) par la Lire maçonne.

1.

Puis que cet air plait à la ronde,
et qu'il inspire la gayté,
que chacun de vous me seconde,
et chante quand j'aurai chanté.
Les maçons brillent dans le monde,
par le coeur et l'urbanité.

2.

A la cour on passe la vie
Le plus souvent pour s'endetter;
avant que la fortune y rie,
que d'envieux à surmonter !
quand on est de la confrairie
on n'a plus rien à souhaiter.

3.

Si l'ambition nous harcelle,
elle expose à bien des regrêts.
Soupire-t'on pour une belle !
elle vous aime ad honores.
à-t'on l'ordre de la truelle?
tous les désirs sont satisfaits.

4.

Si l'on m'offroit par fantaisie
ces rangs que l'on doit respecter,
avec un : je vous remercie,
je répondrois sans hésiter :
je suis franc-maçon pour la vie
ce titre seul peut me flatter.

5.

Ce n'est point une régle austère
que celle que nous observons :
elle ordonne qu'on s'aime en frère,
de grand coeur nous obéissons.
On n'a plus de souhait à faire,
Si tôt que l'on est franc-maçon.

Retour au sommaire des chansons anciennes :

Retour au sommaire du chansonnier de Naudot :