On doit 60.000 francs
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L'air [l']on doit soixante mille francs est extrait de l'opéra-comique (1787) Les dettes de Forgeot et, pour la musique, de Stanislas Champein. Il est donné par la Clé du Caveau sous le n° 428, avec les titres on doit soixante mille francs ou c'est ce qui me console.
A l'acte I, scène 2, le valet Dubois chante :
On doit soixante mille
francs
On prend femme de soixante
ans
C'est ce qui vous désole
Le jour que vous vous mariez
Tous vos créanciers sont payés
C'est ce qui vous
console.
Cette partition connut de nombreuses utilisations pendant la Révolution, pour des airs de circonstance. C'est sous le titre c'est ce qui me console qu'on la trouve notamment - mais dans une autre tonalité - réutilisée par Champein lui-même dans son chant révolutionnaire Couplets sur la reprise de Toulon.
Une curiosité. Attirons aussi l'attention sur cette utilisation peu connue, également pendant la Révolution, mentionnée par Louis Damade dans Histoire chantée de la première République 1789 à 1799 - Chants patriotiques, révolutionnaires et populaires : le 14 juillet 1790, lors de la Fête de la Fédération, ont été chantés une série de couplets sur cet air, dont le dernier présente, alors qu'il s'agit d'une festivité tout-à-fait publique et officielle, une très nette consonance maçonnique : La loge de la liberté Dans son article République et Maçonnerie - Les origines de la devise « Liberté, Égalité, Fraternité », paru en 2016 dans le n° 7 de Joaben, Charles Porset cite également ce couplet (mais avec Peuples fortunés ! ses leçons à la place de Peuples divers, mêmes leçons) comme chanté au Club de la Révolution. |
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