Cantique de Fétis

En cliquant ici midi) ou ici (mp3), vous entendrez le fichier midi de l'air mentionné, séquencé par Christophe D. 

 

Ce cantique d'hommage aux deux jubilaires fêtés ce jour-là, ayant pour incipit Quel jour plus beau, composé (puisqu'un air est mentionné, composé concerne évidemment le texte et non la partition) et chanté par le Frère Fétis (il s'agit probablement, non de François-Joseph, mais de Jean-Joseph, membre de la Loge), est une des nombreuses pièces qui ont été présentées lors du Banquet qui a suivi la Tenue extraordinaire de la Loge montoise La Concorde du 27 juin 1821.

      

Cantique compose et chanté
par le Frère
Fétis.

Air du Borystène.

Quel jour plus beau pourrait luire à nos yeux,
Frères chéris, gardons-en la mémoire,
De l'amitié, de ses dons précieux
Nous célébrons la touchante victoire !
Lien si doux des nobles coeurs
Le temps sur vous n’a point de prise ;
Et les partis et leurs fureurs
N’ont pu changer notre devise.

Maçonnerie, ah ! quel est ton pouvoir !
Un demi-siècle a passé sur vos têtes,
Et la discorde en son aveugle espoir,
N’a pu troubler vos travaux, ni vos fêtes !
Lien si doux des nobles coeurs
Sur vous le temps d’à point de prise ;
Et les partis et leurs fureurs
N’ont pas changé notre devise.

Oui, vous devez bénir votre destin,
Vous qui serez désormais nos modèles ;
Et de vos jours vous atteindrez la fin,
A vos devoirs, à l’amitié fidèles.
Lien si doux des nobles coeurs
Sur vous le temps n’a point de prise ;
Et les partis et leurs fureurs
N’ont pu changer notre devise.

Dans cinquante ans, si la fureur des cieux
Fléchit pour nous la parque trop cruelle.
Nous reviendrons, assis aux mêmes lieux,
Chanter encore une union si belle.
Lien puissant des nobles coeurs
Sur vous le temps n’a point de prise ;
Et les partis et leur fureurs
N’atteindront pas notre devise.

Borystène (ou Borysthène, ou Boristhène) était une ville sur le fleuve du même nom (appelé aujourd'hui le Dniepr) et aussi le nom du cheval de l'empereur Hadrien. Mais c'est aussi une romance (1812) de Jacques Strunz (1781 ou 3 selon les sources - 1852), Les Croisades ou le Boristène, dont la partition est visible ici et dont la métrique correspond. 

source : pp. 176-7 du Tome V (années 1821-24) des Annales chronologiques, littéraires et historiques de la maçonnerie des Pays-Bas à dater du 1er janvier 1814 par Auguste de WARGNY (accessible via la digithèque des bibliothèques de l’Université Libre de Bruxelles) 

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