Körner

ci-dessous l'enregistrement de An die Freude par le Vocal Concert Dresden accompagné par le Dresdner Instrumental-Concert dirigé par Peter Kopp (CD Berlin-classics 0301152BC)

Christian Gottfried Körner (1756-1831), juriste, fut un haut fonctionnaire dans diverses administrations à Leipzig et Berlin. Musicien amateur, il fut aussi un animateur de la vie culturelle et musicale, en rapport notamment avec Goethe, Naumann, Zelter, Friedrich et Mozart.

Il fut initié en 1777 à la Loge de Leipzig Minerva zu den drei Palmen et affilié en 1813 à la Loge de Dresde Zu den drei Schwerten (qu'il avait déjà visitée, notamment en 1785), dont il devint aussitôt le Vénérable (de 1813 à 1815).

Schuler, dans son ouvrage Musik und Freimaurerei (Florian Noetzel Verlag, 2016), signale qu'il était considéré comme un modèle de maçon

C'est lui, dit-on, qui, alors qu'ils séjournaient ensemble à Dresde en 1785, demanda à son ami et protégé Schiller d'écrire, pour utilisation dans une Loge de Table en cette ville après mise en musique par lui-même, un texte plein de feu : ce sera l'Ode à la Joie, dont Körner est sans doute ainsi le tout premier des nombreux compositeurs.

Voici ce qu'en dit Fétis dans son T. 5 :

KOERNER (Chrétien-Godefroid), docteur en droit et en philosophie, naquit à Leipsick, en 1756, et fit toutes ses études à l'Université de cette ville. En 1784, il fut appelé à Dresde en qualité de conseiller supérieur du consistoire, et huit ans après il y obtint la place de conseiller de la cour d'appel. Après en avoir rempli les fonctions pendant quinze ans, il alla, en 1813, prendre possession de la place de conseiller d'État, et quelques années après il y joignit le titre de membre du conseil privé ou supérieur du gouvernement. Il est mort à Berlin, le 13 mai 1831, et a été enterré au pied du chêne de Kœrner, dans le Mecklembourg, près de son fils, Charles-Théodore Kœrner, poète célèbre, tué à l'âge de vingt-deux ans, dans la campagne de 1813. Chrétien-Godefroid Kœrner, amateur passionné de musique, s'est beaucoup occupé de l'esthétique de cet art, et a publié à ce sujet, dans l'écrit périodique intitulé : Horen (les Heures), un morceau Sur le caractère des sons, et sur l’exposé du caractère en musique (n° 7, ann. 1795, p. 97-121). Plus tard, il a repris ses travaux esthétiques, mais il n'en a rien publié.

Wir Freimaurer dienen keiner politischen oder kirchlichen Partei als Werkzeug, lassen uns keinen fremden Zweck aufdringen, gehorchen keinem unbekannten Oberen.

Nous, maçons, ne servons pas d’outil à un parti politique ou ecclésiastique, ne nous laissons imposer aucun but étrange, n’obéissons pas à quelque supérieur inconnu.

Christian Gottfried Körner (source).

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