Ils en ont dit
...
1. Fétis
Fétis
consacre
dans son tome 6 une notice fort détaillée à Naumann :
NAUMANN (Jean-Amédée), compositeur
célèbre, naquit à Blasewitz, près de Dresde, le 17 avril 1741. Frappé de ses rares dispositions
pour la musique, son père le retira de l'école de village où il l'avait placé d'abord, et le mit dans
une autre, à Dresde, où le jeune Naumann eut un maître de clavecin. Tous les matins il se
rendait de Blasewitz à Dresde, qui en est éloigné d'une lieue, et le soir il s'en retournait après
avoir reçu ses leçons et entendu les organistes des principales églises de la ville. Ses études se
continuèrent de la même manière jusqu'à l'âge de treize ans ; dans cet intervalle, il avait fait
de grands progrès dans les sciences et surtout dans la musique. C'est alors qu'il se livra à l'étude de cet art avec ardeur. Il avait atteint sa
seizième année lorsque Weestrœm, musicien suédois attaché à la chapelle royale de
Stockholm, fut conduit par hasard dans la maison du père de Naumann. Étonné de trouver un bon
clavecin dans la maison d'un paysan, et plus encore d'y voir les compositions les plus
difficiles pour cet instrument, il questionna ses hôtes sur cette singularité, et son étonnement
redoubla lorsqu'il apprit que le fils de la maison était assez habile pour jouer
cette musique. Il voulut le voir et l'entendre ; charmé de son talent, il lui
proposa de devenir son compagnon de voyage. Rien ne pouvait plaire davantage à
Naumann qu'une semblable proposition ; mais son père fut moins prompt à se décider. Il finit
pourtant par céder aux sollicitations de son fils et aux promesses de l'artiste étranger. Tous deux se
mirent en route, et le 4 juin 1757 ils arrivèrent à Hambourg. Naumann ne tarda pas à se
repentir d'avoir confié son existence à un maître avare et brutal, car Weestrœm le traitait plutôt
comme son valet que comme son élève. Toutefois l'espoir de voir l'Italie, où ils devaient se
rendre, et d'y acquérir les connaissances qui lui manquaient, le soutenait dans ces rudes épreuves. Une longue maladie de Weestrœm les
retint à Hambourg pendant dix mois, qui furent à peu près perdus pour l'instruction de Naumann.
Enfin ils s'acheminèrent vers l'Italie par le Tyrol, au printemps de 1758 ; mais le pauvre Naumann
dut faire à pied une grande partie de cette route, mal vêtu et plus mal nourri. A Venise,
et plus tard à Padoue, où Weestrœm alla prendre des leçons de Tartini, son élève fut
même obligé de pourvoir non seulement à sa subsistance, mais à celle du maître, en
copiant de la musique. Telle était son activité dans ce travail, que dans l'espace de six à sept mois il
copia soixante-dix concertos avec toutes les parties, et beaucoup de morceaux de moindre
importance. Il était d'ailleurs devenu le cuisinier de son maître. Tant de soins indignes d'un homme
né pour être artiste, et des travaux si multipliés, ne lui laissaient point de temps pour continuer
ses études ; d'ailleurs il ne connaissait personne qui pût lui donner les leçons dont il
sentait le besoin. Un jour pourtant il surmonta sa timidité, et profitant de ce qu'il était chargé de porter
chez Tartini les instruments de Weestrœm et de deux de ses amis, il se hasarda à demander à
ce grand musicien qu'il lui permît d'écouter les leçons qu'il donnait à son maître. Touché par ce
vif désir de s'instruire, et plein de bonté, Tartini ne se borna pas à donner à Naumann la permission
qu'il demandait, car il l'admit au nombre de ses élèves, et bientôt il eut à se féliciter de l'intérêt
qu'il avait pris à ce jeune homme, dont les progrès effacèrent ceux de tous les
jeunes artistes que Tartini admettait dans son école. Vers le même temps Naumann se sépara de Weestrœm et
s'attacha à un jeune musicien anglais nommé Hunt, qui se montra pour lui aussi bienveillant que
Weestrœm avait été dur.
Après trois années et quelques mois passés à Padoue à s'instruire dans l'art de jouer du
violon, du clavecin et dans l'harmonie pratique, Naumann accepta comme élève Pitscher,
violoniste allemand, qui voyageait en Italie aux frais du prince Henri de Prusse. Bien que
Tartini éprouvât quelque peine à se séparer de lui, il approuva le parti qu'il prenait de visiter avec
Pitscher l'Italie méridionale, persuadé qu'il en tirerait avantage pour son instruction.
Naumann quitta Padoue, avec son élève, le 31 août 1761. Ils se rendirent d'abord à Rome, puis à
Naples, où ils firent un séjour de six mois. Naumann mit ce temps à profit pour étudier le style
dramatique, et écrivit ses premières compositions en ce genre. De retour à Rome, les
voyageurs y passèrent la quinzaine de Pâques, pour entendre la musique de la chapelle Sixtine, qui
était alors dans tout son éclat ; puis ils allèrent à Bologne, où Naumann remit une lettre de
Tartini au P. Martini, qui l'accueillit avec bonté et voulut bien le diriger dans ses études de
contrepoint.
Le temps accordé à Pitscher pour son voyage arrivait à son terme ; il dut retourner en Allemagne
et laissa à Venise Naumann, qui avait peu d'espoir de trouver une situation convenable pendant
la guerre qui désolait la Saxe. Il vécut de quelques leçons, jusqu'à ce qu'on lui eût confié la
composition d'un opéra bouffe pour le théâtre de Saint-Samuel. Quoiqu'on ne lui eût accordé
qu'un peu moins d'un mois pour l'écrire, cet ouvrage, dont le titre n'est pas connu, eut vingt
représentations consécutives, et fut bien accueilli par le public. Au carnaval suivant, on le chargea
d'une partie de la composition d'un opéra qui fut fait par trois musiciens réunis.
Il y avait près de sept ans qu'il était en Italie, et il avait passé les dix-huit derniers mois à
Venise, lorsque la paix vint mettre un terme à la longue lutte de l'Autriche et de la Prusse. Alors
Naumann, plein du désir de revoir sa patrie et d'y trouver une position convenable, envoya à
sa famille la partition d'une composition pour l'église, avec la mission de la faire connaître à
la cour de Saxe. Pour satisfaire à sa demande, sa mère se rendit à Dresde, et quoique simple
paysanne, elle fut admise à présenter l'ouvrage de Naumann à l'électrice douairière
Marie-Antoinette. Cette princesse, dont les connaissances en musique étaient étendues, examina la partition
et congédia la mère du compositeur, disant qu'elle doutait que ce qu'elle venait de voir fût l'ouvrage
d'un jeune homme, mais qu'elle prendrait des informations. Le témoignage de quelques-uns
des plus habiles maîtres de l'Italie, consultés par l'électrice, ayant été
favorable à Naumann, celui-ci reçut la somme nécessaire pour se rendre à Dresde. Il y écrivit, pour le service de la cour,
une messe qui fut exécutée en présence de l'électrice, et dont le mérite lui
fit obtenir le titre de compositeur de la chapelle, avec un traitement de deux cent vingt écus (un peu plus de huit
cents francs) ; faible ressource, moins proportionnée au mérite de Naumann qu'à la situation
d'un pays pauvre, ravagé naguère par une guerre désastreuse. Après avoir fait quelque séjour à
Dresde, il réunit le titre de compositeur de la chambre à celui de maître de chapelle, et fut
chargé de la direction des études des jeunes artistes Schuster et
Seydelmann, avec qui il
fit, en 1765, un second voyage en Italie, aux frais de la cour électorale. Sa
position en ce pays, bien différente de ce qu'elle avait été précédemment, lui permit de visiter les
principales villes et d'y séjourner. Naples l'arrêta longtemps. Il y reçut la demande de l'opéra
Achille in Sciro pour le théâtre de Palerme, et cette circonstance lui procura le plaisir de voir
la Sicile. A son retour, il revit Naples, Rome, Venise, et obtint dans cette dernière viile un
engagement pour écrire l'Alessandro nelle Indie. Pendant qu'il y travaillait, il fut inopinément rappelé par la
cour de Dresde, pour composer la musique de la
Clemenza di Tito, à
l'occasion du mariage de l'électeur.
En 1772, Naumann entreprit un troisième voyage en Italie ; dans l'espace de dix-huit mois
il y composa Solimano, Le Nozze disturbate et l'Isola
disabitata, pour Venise, et l'Armida, pour Padoue. Le brillant succès de ces
productions lui fit faire des propositions pour tous les grands théâtres ; mais les devoirs de sa place le
rappelaient en Saxe, et l'obligèrent à refuser les offres qui lui étaient faites. Peu de temps après
son arrivée à Dresde, il reçut de Frédéric II, roi de Prusse, des propositions plus brillantes pour
la place de maître de chapelle de ce prince, avec un traitement considérable ; mais Naumann,
dévoué au pays qui l'avait vu naître, et fidèle au prince qui l'avait tiré de la misère pour lui donner
une position honorable, n'accepta pas les offres du roi, malgré la disproportion des avantages
attachés aux deux places. Ce sacrifice fut récompensé par sa nomination de maître de chapelle
en titre, avec des appointements de douze cents écus ; plus tard son traitement fut porté à 2,000
thalers (7,250 francs). Appelé à Stockhoim en 1776, à l'occasion de l'anniversaire
de la naissance du roi de Suède, il y composa son premier opéra suédois, dont le sujet était
Amphion, et qui eut un brillant succès. Le roi le chargea de l'organisation de l'orchestre du nouveau
théâtre de Stockholm, qui fut ouvert en 1780, et lui demanda, pour l'inauguration de ce théâtre, un
nouvel opéra suédois, intitulé Cora, qui ne réussit pas moins que le premier, et qui valut à
son auteur des témoignages de satisfaction du prince et de magnifiques récompenses. Le chef-d'œuvre de Naumann, parmi ses compositions en
langue suédoise, est son Gustave Wasa. Cet ouvrage, Amphion, et Cora, ont été gravés en
partition aux frais du roi de Suède. Les succès que Naumann avait obtenus à Stockholm le
firent appeler à Copenhague en 1785, pour écrire Orphée, opéra danois dont la musique fit
une vive impression par la douceur de ses mélodies. A la suite de ce nouveau triomphe, des
offres avantageuses furent faites au compositeur pour le fixer à la cour du roi de Danemark ; mais
les motifs qui iui avaient fait refuser autrefois les propositions de Frédéric II, l'empêchèrent
d'accepter celles-ci.
Appelé à Berlin en 1788, par le roi Frédéric-Guillaume, dont le goût passionné pour la musique
est connu, il composa par ordre de ce prince la Medea, pour le carnaval ; mais n'ayant pu
achever cet ouvrage pour le temps indiqué, il ne put le voir représenter qu'en 1789. Il écrivit aussi
par l'ordre du roi le deuxième acte de Protesilao, dont le premier était échu en partage à Reichardt
par la voie du sort. On lui demanda ensuite une musique nouvelle pour le même opéra ; il l'écrivit en 1793, et en porta lui-même la partition
au roi, lorsqu'il ramena à Berlin le pianiste et compositeur Himmel
et la cantatrice Mlle Schmalz, dont l'éducation musicale lui avait été confiée par
Frédéric-Guillaume. Dans ce voyage, Naumann fit exécuter à Potsdam son oratorio
Davidde in Terebinto ; le roi, en témoignage du plaisir que lui avait fait cette composition, iui fit cadeau
d'une tabatière d'or enrichie de brillants et ornée de son chiffre, avec une somme de quatre cents
frédérics d'or (environ neuf mille francs). Au printemps de 1797, une nouvelle invitation du roi de
Prusse parvint à Dresde pour que Naumann se rendît à Berlin. Mille thalers (3,750 francs) pour
les frais du voyage, et une tabatière qui avait appartenu à Frédéric II, étaient
joints à l'invitation qui fut acceptée avec reconnaissance. Cette époque fut celle du brillant début de Himmel comme compositeur. L'école de chant
dirigée par Fasch exécuta dans cette occasion le psaume 111 à 4 voix, de Naumann, qu'il avait
envoyé à Berlin l'année précédente. Tandis que Naumann était ainsi recherché par plusieurs rois, et brillait dans les cours étrangères,
il était oublié à Dresde, sa patrie. Ses travaux y étaient en quelque sorte ignorés, et l'électeur
de Saxe ne lui demandait presque jamais de nouvelles compositions pour sa chapelle. Les
habitants de Dresde parurent enfin sortir de leur indifférence et vouloir honorer l'artiste distingué
qui avait mieux aimé servir sa patrie que d'accepter les avantages offerts par l'étranger. La
paraphrase poétique du Pater noster par Klopstock, mise en musique par Naumann, en 1799,
leur fournit l'occasion de réparer leurs torts envers cet artiste. Un article de la Gazette
musicale de Leipsick (année 1re, page 833) nous apprend qu'une heure avait suffi à Naumann pour
tracer le plan de son ouvrage, mais qu'il avait employé quinze mois à l'écrire ou à le corriger,
ayant fait jusqu'à trois copies différentes de sa partition. Le baron de Rachnitz fit construire dans
l'église de la nouvelle ville un orchestre capable de contenir deux cents exécutants, et ce grand
ouvrage, considéré comme le chef-d'œuvre de Naumann, fut exécuté deux fois avec une pompe
inaccoutumée ; la première, le 21 juin 1799, dans l'après-midi ; la seconde, le 21 octobre de la même
année, dans la soirée et aux flambeaux. Il parut à cette occasion un poème de 12 pages
in-8°, intitulé : Auf Naumann's Oratorium, am 21 Juni 1799 in der Kirche zu
Neustadt zur Understützung der durch Ueberschwemmung verungsluchten aufgeführt, und am 21 Okt. zum
Besten des hiesigen Stadtkrankenhauses wiederholt (Sur l'oratorio de Naumann exécuté le
21 juin 1799, dans l'église de la ville nouvelle, au bénéfice des victimes de l'inondation, et répété
le 21 octobre au profit de l'hôpital), Dresde, 1799. Le poète exprime dans ce morceau l'admiration
dont il a été saisi à l'audition de la musique de Naumann. Aci e Galatea, dernier opéra de ce
compositeur, fut représenté à Dresde le 25 avril 1801, et de nouveau, les tardifs témoignages de
l'admiration publique accueillirent cette pièce. Pendant qu'il y travaillait, le bruit s'était répanda
qu'elle serait sa dernière production dramatique, et qu'il y dirait adieu à la scène ; l'événement
vérifia cette prédiction, car Naumann fut frappé d'apoplexie le 21 octobre 1801, dans une
promenade qu'il faisait le soir, non loin de la maison de campagne qu'il avait fait construire à
Blasewitz, lieu de sa naissance. Il ne fut retrouvé dans les champs que le lendemain matin. Le froid de
la nuit l'avait saisi. Rapporté chez lui, il ne reprit pas connaissance, et dix jours après il expira,
à l'âge de soixante ans et quelques mois. Il s'était marié, à Copenhague, en 1792, avec la fille
de Grodtschilling, amiral danois. Sa jeunesse avait été en proie au besoin et à l'humiliation ;
mais plus tard, la fortune sembla le conduire par la main, et les trente dernières années de sa vie
s'écoulèrent dans l'aisance, et environnées d'estime pour son talent et pour sa personne.
Contemporain de Mozart, Naumann sut se faire, à côté de ce grand homme, une réputation
honorable ; cependant, il ne faut pas s'y tromper, il y avait entre eux l'immense différence du
génie au talent. Si l'on cherche de la création dans les œuvres du maître de chapelle de Dresde,
on ne trouve rien, à proprement parler, qui mérite ce nom. J'ai sous les yeux les partitions
d'Amphion, de Cora , et d'une partie du Protesilao , ainsi que celle
du Pater noster ; j'y remarque beaucoup de mélodies gracieuses, un système de modulation qui n'est pas commun, un
bon sentiment dramatique et un style pur ; mais rien n'y porte le cachet de l'invention ; on n'y
remarque point de traits inattendus. De toutes ses productions, le Pater est incontestablement
la meilleure. Le plan en est heureusement conçu, sous certains rapports, malgré les défauts qui
appartiennent à l'époque de Naumann. Le compositeur y a mêlé l'oraison dominicale, traduite
en allemand, avec le poème de Klopstock sur le sujet de cette prière. Les strophes du poème sont
entendues alternativement avec les paroles de l'oraison. Naumann traite celle-ci en deux chœurs
alternatifs , dans l'ancien style concerté, avec accompagnement de deux clarinettes, de trois
trombones, bassons et orgue ; les strophes de Klopstock sont écrites dans le style moderne,
et dans le système d'airs accompagnés par des chœurs, dont les musiciens de l'école allemande
ont fait trop souvent usage dans leur musique d'église, au dix-huitième siècle, et avec des traits
de bravoure peu convenables pour le sujet. Le trio (n° 7) pour deux voix de soprano et ténor,
avec chœur, est d'un effet très heureux, et le morceau final est d'une large conception, quoique
Naumann ait manqué la réponse tonale du sujet de sa fugue. Naumann est, à l'égard des
musiciens de son temps, ce que Graun fut dans l'époque précédente : tous deux furent artistes de
mérite, mais ils ont été trop vantés par leurs contemporains, car leurs travaux n'ont pas
exercé d'influence sur la situation générale de l'art.
Fétis donne
ensuite une liste des productions de Naumann, dont 26 musiques d'église,
25 opéras, 17 oeuvres de musique instrumentale et de chambre dont un
recueil de Chansons de francs-maçons (Leipsick, 1778).
2.
Nettl
Dans Mozart
and Masonry, Nettl
écrit (pp. 38-9) :
We have already mentioned Joh. G. Naumann (1741-1801), conductor
at the court chapel in Dresden, as one of the most remarkable Mason musicians of his time. He seems to have been very
highly esteemed in Masonic circles, for he was granted admission into a very exclusive lodge in Dresden whose members prided
themselves on their aristocratic origin. His collection, which was published in Berlin in 1782 with the title
40 Freimaurer Lieder, was intended for use at the dinners of German and French lodges.
It is dedicated to Prince Frederick William of Prussia. A large number of the songs are identical with those of the Copenhagen
collection mentioned above. Naumann was quite an able and industrious composer, but not one of genius. His songs tend to sound
tearfully sentimental, and the Masonic ones are no exception. The collection also contains some short instrumental compositions
which were probably used as ritual music. A piece to be played on entering the lodge is in the form of a simple song with three
recurring beats representing the Entered Apprentice's knocking. The three-fold handshake, with which the chain is broken, is
represented by three dotted notes at the end. The idea of the chain is doubtlessly expressed in a piece characterized by chains of suspensions.
After the publication of his song collection, Naumann wrote
an opera, Osiris. His chief biographer, Richard Englander, says that Naumann probably felt the need of stating his Masonic creed
in a piece of large proportions. We shall return to this opera, first produced in Dresden in 1781, which anticipated the
Magic Flute by ten years in its use of Masonic lore as the main theme. According
to Engländer, Osiris was one of the few operas of the time whose dramatic content fully satisfied the standards of Gluck and
Calzabigi.
At the time Naumann was engaged in composing this opera,
Lorenzo DaPonte, Mozart's librettist, was in Dresden staying with Mazzola, who wrote the text of
Osiris. Since DaPonte was helping Mazzola in his general dramatic work, it is quite probable that he
also had a hand in the creation of Osiris. Mazzola later revised Metastasio's libretto
Titus for Mozart's opera, La Clemenza di Tito, which was performed in
Prague in 1791 for the coronation of Emperor Leopold II as King of Bohemia. We do not know
whether Mozart or Schikaneder heard about Osiris from DaPonte, or even from Mazzola himself, but we can safely look upon it as
a forerunner of the Magic Flute. This is evident in the tests which are reminiscent of Masonic ritual, opposition of good and evil,
the priests' choruses, etc. Furthermore, Naumann uses a kind of Leitmotif-technique which seems to confirm his position as a
transition between the late Neapolitan composers and the romantic opera. The most important Masonic characteristic of
Osiris is the repeated appearance of a series of beats which function as
rhythmic Leitmotifs.
3. Basso
Basso
(p. 344) le présente ainsi :
Nato a Blazewitz nei pressi di Dresda il 17 aprile 1741 e, come si è visto, allievo di Homilius, Naumann dal 1776 alla morte (avvenuta a Dresda il 23 ottobre 1801) fu maestro di cappella presso la corte di Sassonia, con una significativa parentesi di lavoro a Stoccolma e a Copenaghen fra il 1777 e il 1786. In questa sede converrà sottolineare che il poderoso catalogo delle musiche composte da Naumann annovera anche un'opera in due atti, "Osiride", su testo di Caterino Mazzolà, rappresentata al Teatro di Corte di Dresda il 27 ottobre 1781 in occasione delle nozze del principe Anton, duca di Sassonia, con la principessa Carolina, figlia di Vittorio Amedeo III di Savoia: l'opera in questione, una delle infinite manifestazioni dell'egittomania che aveva contagiato la cultura del tempo, è anche uno dei tanti preannunci della mozartiana "Zauberflöte" (Flauto magico).
Membro della Loggia "Zum goldnen Apfel" (Alla mela d'oro) di Dresda sin dal 1770, Naumann aveva esordito come compositore di canti massonici con una raccolta, pubblicata anonima, di dodici "Freymäurerlieder / mit / neuen Melodien, / zum / Besten der neuen Armenschule zu Friedrichstadt / bey Dressden." / Leipzig, /gedruckt bey Bernhard Christoph Breitkopf und Sohn. / 1775
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