Louis-François DAUPRAT

En cliquant ici, vous entendrez un extrait de son 1er Sextuor pour cors, interprété par Claude Maury, Teunis Van der Zwart, Rafael Vosseler, Gilles Rambach, Denis Maton et Piet Dombrecht (CD Ricercar 206672) 

 

Elève de Kenn, Louis-François DAUPRAT (1781 - 1868) est avec Duvernoy le plus grand corniste de la première moitié du XIXe siècle. Il reçut sa première formation musicale à la maîtrise de Notre-Dame de Paris, dont il ne sortit qu'à la fermeture des églises pendant la Révolution. Passionné par le cor, il l'étudia à l'Institut national de musique (le futur Conservatoire) où il reçut un Premier Prix en 1796. A cette occasion le célèbre facteur Raoux (dont il avait épousé la fille) lui offrit un cor plaqué d'argent. Il fut membre de différentes formations musicales militaires comme enfant de troupe puis comme membre de la garde consulaire avec laquelle il fit la campagne d'Italie. 

De 1806 à 1808 il fut corniste dans l'orchestre du Grand Théâtre de Bordeaux. Il fut ensuite membre de la chapelle de l'Empereur, puis de Louis XVIII, puis de Louis-Philippe. Sa timidité lui faisait préférer la participation dans les orchestres et ensembles aux prestations en soliste.

Après sa retraite en 1842, il vécut le plus souvent chez sa fille en Egypte.

Il avait appris la composition avec Gossec et Reicha (dont il interpréta et fit connaître les oeuvres).

En 1828 il fut un des fondateurs de la Société des Concerts du Conservatoire où il enseigna longtemps. Il publia en 1824 une Méthode pour cor-alto et cor-basse. Vers la fin de sa vie, il fit don de plusieurs pièces au Musée Instrumental du Conservatoire.

Nous n'avons pas encore trouvé d'indication sur son curriculum maçonnique, mais son appartenance est certaine. Il est en effet désigné comme Frère au programme du concert donné au Grand Orient à l'occasion de la Fête de la Paix du 10 avril 1801.

Par ailleurs, le 1er sextuor que vous pouvez entendre ici fut exécuté (notamment par lui) en 1817 à la Société Académique des Enfants d'Apollon, société qui est considérée par certains comme ayant eu un caractère para-maçonnique (il semble cependant qu'elle ait eu des membres non maçons - comme Auber -, en tout cas après sa réouverture en 1806).

Serait-ce - comme pourrait peut-être le donner à penser l'effectif instrumental particulier utilisé - pour une cérémonie maçonnique qu'il aurait composé la Marche Funèbre Op. 8 dont on trouve les 14 premières mesures (ci-dessous) sur un site américain consacré à l'un de ses élèves, Meifred?

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