|
Jean-Joseph Kenn
(1757-1840) fut un brillant corniste et un pédagogue. Dauprat
fut un de ses élèves.
Le Bihan, dans son ouvrage
Francs-maçons parisiens du
Grand Orient de France, recense deux Kenn,
musicien, en les distinguant par leur prénom : Joseph, membre en
1780 de Saint-Charles du Triomphe de la Parfaite Harmonie et de Sainte-Cécile
en 1784, et P., membre en 1786 de la Société
Olympique. Pinaud considère qu'il
s'agit du même.
Il est désigné
comme Frère au programme du concert donné au Grand Orient à l'occasion
de la Fête de la Paix du 10
avril 1801.
Voici ce qu'en dit Fétis
dans son vol. 5 :
KENN (P.), professeur de cor, né en
Allemagne vers le milieu du dix-huitième siècle, se rendit à Paris en 1782, et entra
l'année suivante à l'Opéra, pour y jouer la partie de second cor. Lorsque la musique de la
garde nationale de Paris fut organisée en 1791, Kenn y entra comme beaucoup d'autres artistes
distingués, et à ce titre, il fut compris dans le nombre des professeurs du Conservatoire de
Paris, à l'époque où cette école fut instituée ; mais une réforme considérable de ces professeurs ayant été faite en 1802, MM. Domnich
et Frédéric Duvernoy furent seuls conservés pour l'enseignement du cor, et Kenn reçut sa
démission. Vers la fin de 1808 il se retira de l'orchestre de l'Opéra avec une pension, et il
eut pour successeur son élève M. Dauprat. Kenn a été un des meilleurs cors-basse qu'il y ait eu
en France. Il a publié : 1° Duos mêlés d'airs pour deux cors, op. 1, Paris, Sieber. 2° Recueil
de petits airs pour deux cors, op.
2, Paris, Michel Ozy. 3° Recueil d'airs arrangés pour trois cors, ibid. 4°
Trente-six trios pour trois
cors en mi bémol, ibid. 5° Douze duos pour clarinette et cor, op. 5, Paris, Sieber.
|