Francesco Pacini
Il nous semble hors de doute que le Frère Pacini mentionné comme compositeur de Couplets à la page 228 (ci-contre à gauche) de la Lyre maçonne de 1810 soit le compositeur et éditeur de musique Antonio Francesco Gaetano Saverio Pacini (1778-1866), ci-contre à droite. D'ailleurs Boubée signale dans ses Souvenirs maçonniques qu'un de ses cantiques fut gravé par le Frère Paccini, souverain prince Rose-Croix, qui était membre du souverain Chapitre de l'Age d'Or. |
Né à Naples, il y fit ses études au conservatoire de la Pietà de' Turchini avant de partir pour Nîmes, où il devint chef d'orchestre du théâtre et où fut créé en 1804 son premier opéra (Isabelle et Gertrude, sur un ancien livret de Favart).
La même année, il monta à Paris, où il vécut le reste de sa vie. Il y commença en donnant des leçons de chant, notamment à des membres de la famille impériale. Entre 1805 et 1808, il composa trois autres opéras comiques. Il est également l'auteur de mélodies.
En 1806 il se lança dans l'édition, à l'enseigne du Magasin de Musique Pacini, 11, Boulevard des Italiens, qui publia des collections de périodiques de partitions. En 1820-35, il publia des opéras de Mozart, Mercadante, Bellini, Donizetti et Rossini. Il fut également l'éditeur de caprices de Paganini, qui était son ami et dont en 1832 il organisa une tournée à Rouen, à Evreux et au Havre.
La prospérité de son entreprise fut cependant mise en péril en 1838 par l'incendie du Théâtre Favart, qui gagna son bâtiment et détruisit tout son fonds. Mais la solidarité entre artistes le sauva : Fétis cite Méreaux, qui raconte : la sympathie de tous les artistes le sauva de ce désastre. On renouvela en sa faveur le livre des Cent et un ; de tous les pays il reçut des manuscrits pour le piano, pour la voix, de cent et un compositeurs français ou étrangers, et cette publication sans droits d'auteur lui rapporta d'autant plus qu'elle ne lui avait rien coûté.
La partition d'une de ses romances, Le Testament de Vénus ou les deux Voyageurs, peut être consultée sur le site de la bibliothèque de l'Université de Buffalo (Etat de New York, USA).
Il ne doit pas être confondu avec un homonyme plus célèbre, Giovanni Pacini (1796-1867).
Cette page a été mise en ligne le 23.8.2009. Sauf erreur, nous pensons qu'il s'agissait de la première mention de l'appartenance maçonnique de Pacini.